Chapitre 5.

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Je me réveille, les membres engourdis. Dormir dans une voiture, en robe de soirée, il faut dire que c'est loin d'être pratique. Je regarde mon téléphone, il est 8h. Je rentre dans la maison et un magnifique spectacle s'offre à moi. Des dizaines de jeunes entassée dans le salon en train de dormir. Je remarque à travers la baie vitrée le peu de rescapés posés sur la terrasse. J'y repère Olympe et Manu.

*****

Je suis enfin chez moi. Après avoir ramener Olympe et Manu je me dirige vers la salle de bain. L'eau chaude ruisselante sur ma peau me fait du bien. En sortant, j'opte pour un t shirt très large. Il descend jusqu'à mi-cuisse donc pas besoin de mettre de short. J'attache mes cheveux en chignon et me cale sur la terrasse avec un café, une cigarette et un livre. Autrement dit : la perfection. La lecture m'aide à m'évader. J'adore lire depuis que je suis petite. Je peux très bien lire une pièce de théâtre, de la science-fiction, comme un thriller ou un roman à l'eau de rose.

       - Coucou
Je sursaute. Je me tourne vers mon interlocuteur. Ma voisine. Je peux discerner tous ses traits à présent. Elle est blonde aux yeux noisettes. Un regard profond, intimidant, magnifique. Elle a des courbes généreuses, et un visage doux. Elle possède quelques tâches de rousseurs sur le nez et sous les yeux.

     - Bonjour! Je peux t'aider'? Je dis en posant mon livre de facon à me pas perdre ma page.
      - C'est mon père qui m'envoie. (Je sens une pointe d'agacement dans sa voix.) Elle n'a plus de lait. Alors elle m'envoie de te demander si tu peux lui en donner.

Je fronce les sourcils, amusée par son agacement.
J'hoche la tête et lui dit d'entrer. Son regard s'émerveille. Certes nous n'avons pas une maison luxueuse, mais ma mère porte une grande importance à la décoration. C'est comme un don chez elle.

     - Je suis désolée de te déranger. J'ai eu beau dire à mon père que ca ne se faisait pas, elle m'a quand même envoyée vers toi.
      - Ne t'excuse pas.
Son corps est magnifique... je pense.

Je lui tends une bouteille de lait, troublée par sa présence, et elle me remercie.
Elle me regard de la tête au pied, comme si elle m'examinait, comme si elle essayait de me cerner, de voir ce qu'il y a en moi. Son regard m'intimide, mais j'essaye de ne pas le montrer. Personne ne me connaît vraiment. Qu'est-ce qu'elle cherche ?

      - Je peux faire quelque chose d'autre? Je lui demande, gênée.
      - Je me demandais... on pourrait faire connaissance ? Elle dit en effleurant mon bras, ce qui me provoque une flot de frissons autant incontrôlable qu'inexplicable.
J'approuve d'un hochement de tête, incapable de parler.
Elle me laisse son numéro et part en me remerciant.
Avant de franchir le pas de la porte elle se tourne et me lance :

      - Moi c'est Aby.
      - Maëlle.
      - Enchantée, Maëlle.

Maëlle. [Terminé.]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant