Maëlle. [Terminé.]

Chapitre 34.

        Je sursaute. Elle est là, en face de moi. Je suis piégée. Qu'est-ce qu'elle compte me faire ? Je regarde autour de moi mais il y a personne. Je suis seule face à elle. Je ne peux compter que sur moi-même. Je ne dois pas céder à la panique et garder mon calme.

     - Qui es-tu ?
     - Je m'appelle Hélène.
     - Pourquoi tu me suis ?
       
        Elle rigole la bouche grande ouverte. Elle trouve ça drôle peut être ? Moi pas. Elle a l'air d'une folle. Elle a des cernes sous les yeux, de la crasse sur le visage. J'ai envie de disparaître dans le mur. 

     - Si tu continues à la voir, elle va te détruire.
        Elle continue à rire. Mes yeux se révulsent. On dirait qu'elle s'est échappée d'un hôpital psychiatrique. Elle a purement et simplement l'air d'une folle, et ça me rassure pas du tout. Je sais pas à quoi m'attendre et par dessus tout : je me sens pas du tout en sécurité. Attends, attends. Les informations se connectent dans ma tête. Elle a bien dit « me détruire » ? La lettre, le casier, putain c'est elle.

     - C'est toi qui m'a envoyée cette lettre et qui a accroché ce mot sur mon casier. Mais t'es une tarée ! Qu'est-ce qu'elle t'a fait pour que tu veuilles me tenir loin d'elle ?! C'est toi qui l'a harcelée alors pourquoi tu continues à lui pourrir la vie ?! Maintenant tu veux pourrir la mienne aussi c'est ça ?!?!
        Je hurle presque et elle se remet à rire de toutes ses dents visiblement pas très entretenu. On dirait le Joker, elle fait carrément flipper.

     - Moi, je l'ai harcelée ? C'est ce qu'elle t'a dit ? Tu es loin de la vérité.
        Elle s'approche de moi. J'aimerai reculer mais je suis déjà plaquée au mur. Tous mes sens sont en alerte.  Ma respiration s'accélère. Elle place une main contre le mur. Je me sens prise au piège.