Chapitre 7.

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      - Ta maison est magnifique.
      - Merci, je lui dis. Tu veux boire quelque chose ?
      - Un café s'il te plaît.
Je m'exécute en lui disant de s'asseoir. Elle ne me quitte pas des yeux de tout le long, jusqu'à ce que je lui pose une tasse devant elle.

Je l'observe s'humidifier les lèvres avant de boire une gorgée du liquide brûlant. Ses cheveux sont ondulés, magnifiques. Je dois avoir bloqué pendant un certain temps parce qu'elle rit en passant sa main devant mes yeux. Je décroche un rire nerveux. Je suis mal à l'aise.

       - Désolé, je m'excuse. J'ai pas l'habitude d'avoir quelqu'un d'inconnu chez moi.
       - Tu vis seule ?

Ses yeux me transpercent.
      -  Oui, enfin les 3/4 du temps. Ma mère travaille beaucoup à l'étranger.

On échange comme ça pendant une bonne heure. Elle me questionne sur ma vie, mes pensées. Elle a l'air de boire mes paroles. C'est étrange. Je n'ai pas non plus l'habitude que quelqu'un soit là pour m'écouter. Certes j'ai Olympe et Manu mais je les connais depuis tellement longtemps. Personne d'autre ne me porte d'importance, et jusqu'ici j'avais envie que personne ne m'en porte. Mais ce sentiment me plait. J'aime voir que mes paroles, aussi basiques qu'elles peuvent être, l'intéressent.

Elle finit par s'en aller. Et je reprends mon souffle. J'avais retenu ma respiration le temps qu'elle passe la porte. La tension palpable redescend. Une tension ? Laquelle ? Qu'est-ce que ça veut dire ?

Maëlle. [Terminé.]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant