Chapitre 22.

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      Je dois en parler, le sujet me brûle la langue. Je fronce les sourcils.
     - Qu'est-ce qu'il se passe ? Aby demande. Tu as l'air préoccupée.

Je réponds en un silence et me contente de m'assoir. Elle ne me quitte pas des yeux comme si elle était en train d'examiner chaque geste que je fais, chaque expression du visage que je fais. Elle finit quand même par s'assoir à son tour. Je fixe mes mains.
       - Il s'est passé quelque chose, j'ai vu des choses.
     
      S'il faut lui avouer autant tout déballer d'un coup. Je lève les yeux vers elle et j'aperçois son air inquiet.
     - Tu as vu quoi ? Tu m'inquiètes ?

Elle prend mes mains entre les siennes.
    - À midi je suis rentrée chez moi, il y avait une fille habillée en noir qui tapait à ta porte. Elle avait l'air très en colère. Et tout à l'heure je t'ai vu dans la rue avec elle. Tu avais l'air furieuse toi aussi.

    Je la regarde en attendant une réponse. Elle a l'air surprise. On dirait qu'elle perd ses moyens. Elle ferme les yeux un instant et commence à parler :
    - J'ai déménagé pour d'autres raisons que le commerce de mon père. Cette fille m'a harcelée. J'ai pas eu le choix de partir. Mais elle m'a retrouvé.

    Elle a l'air bouleversée. Et moi je suis choquée, et très inquiète.
    - Il faut prévenir la police, je dis.

Ses yeux se révulsent presque.
    - Non surtout pas, ça mettrait mon père au courant. Il a déjà tout quitté pour moi. Elle ne me fera plus rien je le sais. Je suis plus forte maintenant.

     Je la prends dans mes bras et elle pose sa tête sur mon épaule. Aby ne m'avait jamais parlé de ça avant, dans un sens je comprends pourquoi, c'est jamais agréable de ressasser un mauvais souvenir par vrai ?
      - Puis maintenant tu es là.

     Ses paroles me réchauffent le cœur. Je dépose un baiser sur ses douces lèvres et la serre fort contre moi.

Maëlle. [Terminé.]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant