Chapitre 32.

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Ça fait une semaine que l'événement du casier est passé et pourtant je suis toujours choquée.
Manu a eu peur pour moi. Je dois admettre que moi aussi j'ai eu peur. Mais cette personne ne m'a jamais fait de menace, elle n'a jamais rien fait pour me nuire. Elle m'a juste mise en garde à propos d'Aby, rien de plus.

        En parlant d'Aby... Je l'ai revu qu'une fois cette semaine, c'était hier. J'ai fait comme si de rien n'était. Quand je suis avec elle tout va bien, toute la pression retombe. Mais dès qu'elle part, mes doutes et craintes refont surface et ma paranoïa reprend le dessus. Elle devient de plus en plus intense, à un tel point que je ne sors plus. Olympe m'a d'ailleurs beaucoup questionné à ce sujet. J'ai prétexté avoir de gros contrôles qui arrivent. Elle n'a pas cherché plus loin. Je n'ai pas envie de lui en parler.

        Aujourd'hui je ne sens pas autant mal que les autres jours. Je n'ai même pas envie de rester dans mon lit alors je décide de préparer des œufs, du bacon et du pain grillé avec du beurre. Un verre de jus d'orange et un bon film avec tout ça. Je choisis OSS 117, une bonne comédie française.

        Je mange de bon coeur en rigolant devant ce film. « J'aime me beurrer la biscotte ». Jean Dujardin me fera toujours rire. Le pain est parfaitement grillé, et le jus d'orange maison est sucré comme il faut. Je fais en sorte d'apprécier ce moment, pour une fois que mon esprit n'est pas embourbé par tout ce qu'il se passe, par le doute.
        J'allume une bougie senteur vanille et m'allonge sur le canapé pour terminer le film.
Je suis, curieusement, détendue. Je finis par m'endormir, mon mauvais sommeil finit par me rattraper.

Maëlle. [Terminé.]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant