Maëlle. [Terminé.]

Chapitre 13.

      - Bonjour mademoiselle.

        Je me retrouve devant le père d'Aby, un homme d'une cinquantaine d'année, cheveux et barbe poivre et sel.
Je me présente et explique les raisons de ma venue. N'ayant pas l'air surpris, il me sourit et appelle sa fille. Il a l'air gentil et protecteur. Je ne peux m'empêcher d'avoir un pincement au cœur en pensant à mon père.

      - Salut Maëlle !
        Elle a le sourire comme d'habitude.

     - Prends une veste je t'invite manger, je lance déterminée.
       Elle ne réfléchit pas et me laisse entrer le temps d'aller dans sa chambre. Je discute avec son père de son métier en attendant. Il me parle du processus de fabrication d'un croissant, et pour être honnête je bois ses paroles. C'est quand j'entends Aby descendre les escaliers que mon attention se détache de lui pour se poser sur elle. Elle s'est changée. Elle a mit une jupe noire et un pull léger couleur crème. Elle est à tomber.
Elle dit au revoir à son père et on file dans ma voiture.

*****

        Heureusement que je connais un bien cette ville. Ce restaurant est caché dans une ruelle et est très accueillant. On est installée en fond de salle, ce qui nous donne de l'intimité.

        On commande et le serveur nous apporte les boissons.

      - Ton père a l'air super, je lui lance.
      - Il est génial. Il m'a toujours soutenu. Même quand j'ai voulu arrêter ma première année de fac d'histoire pour me consacrer à la danse moderne.

       Elle a un petit rire en repensant à ce souvenir et moi je l'imagine danser. J'imagine ses courbes bouger en rythme. Cette vision provoque quelque chose en moi.

       - Et ta mère ? Je demande curieuse.
          Son visage change de suite. Je le vois même si elle essaye de le cacher. J'ai dit quelque chose qui ne fallait pas.

      - Ma mère est morte il y a quelques années déjà.
      - Oh.. je suis désolée je voulais pas te rendre triste.
        J'aurais pas pu fermer ma bouche moi !

      - C'est rien, vraiment, elle me dit en posant sa main contre la mienne. Tu es magnifique.

       Son visage s'illumine à nouveau. Je ne résiste pas une seconde et je me penche pour l'embrasser.