Chapitre 44.

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        Je me regarde une dernière fois dans le miroir. J'ajuste ma queue de cheval. Voilà, je suis prête. Je passe la porte de ma maison et me dirige vers le parc qui est à côté de chez moi. Je stresse.
        Je m'assois sur un banc et fume une cigarette. Le parc est presque désert, il faut dire que c'est une journée particulièrement fraîche aujourd'hui. Le ciel est chargé de nuages gris. Ma jambe se balance machinalement. Je regarde ma montre. Je la regarde une nouvelle fois 2 minutes après, comme si ça allait accélérer le temps.
        Après plusieurs minutes qui ont semblé durer des heures, je la vois, plantée à quelques mètres de mois. Son visage est plus fins, ses joues plus creusées. Je me lève d'un bond. Voir Aby, après tout ce temps, me fait l'effet d'une gifle. Je vois qu'elle a les larmes aux yeux. Je me rues sur elle et la prend dans mes bras, je ne pas m'en empêcher. J'avais presque oublié l'odeur de son parfum. Sentir son corps proche du mien me donne un sentiment étrange, mais d'un côté ça me réconforte.
     - Tu m'as tellement manqué... elle lance en me serrant un peu plus fort.

        On s'assoit sur un banc. Je sais qu'il faut que je dise quelque chose, mais rien ne sort.
     - Maëlle.. je te demande pardon pour mes mensonges. C'était nul, j'aurai pas dû. J'avais tellement peur de l'opinion que tu aurais pu avoir de moi. J'ai jamais voulu te faire de mal. Ses dernières semaines ont été horrible. Tu me manques terriblement...

        À la fin de sa phrase, je trouve le courage qui me manquait pour lui répondre :
     - J'ai eu peur.
     - Peur de quoi ? Demande Aby.
     - Peur que tu me fasses du mal, que tu me fasses la même chose que tu as fait à Hélène. Ma réaction était peut-être extrême mais je cherchais à me protéger.
     - Je te jure sur tout ce que j'ai de plus cher que je n'ai jamais eu l'intention de te faire quoi que ce soit, dit Aby en me prenant les mains. Je ferai tout pour que tu me crois, elle ajoute d'une voix tremblante.

        Pour une raison qui m'échappe, je me mets à pleurer.
     - C'est juste que.. tu étais parfaite à mes yeux, je me suis dévoilée, et j'ai cru que tu allais me détruire.
     - J'aurai jamais pu faire ça à la femme que j'aime...

        Les larmes cessent de couler presque instantanément. Est-ce que j'ai bien entendu ?
     - Je t'aime Maëlle. Je veux être la personne sur qui tu peux compter. Je ne te mentirais plus.
     - Je t'aime moi aussi... je réponds en un murmure.

        J'ai à peine terminé ma phrase que les lèvres d'Aby viennent s'écraser contre les miennes. Son baiser est rempli de soulagement, d'amour. Toute la pression accumulée ses dernières semaines s'envole. Mes mains se logent dans ses cheveux. J'aime cette femme d'un amour indescriptible. Je sens une larme s'écraser contre ma joue, mais elle ne vient pas de moi, elle vient d'Aby. Nos fronts se collent l'un contre l'autre.
     - Plus de mensonges, je lance.
     - Plus jamais. Je ne prendrai pas le risque de te perdre une seconde fois.

        J'étais tellement aveuglée par le fait que quelqu'un puisse me faire du mal. J'avais peur. Au final j'ai fini par me faire mal toute seule. Rien n'est parfait, encore moins l'amour. C'est quelque chose de compliqué, qu'il faut apprendre à gérer. C'est l'intensité de mes sentiments pour elle qui a alimenté cette peur incontrôlable. Maintenant je sais que même si l'amour est sincère, il y aura toujours des passes un peu compliqué, il suffit de les surmonter, ensemble.

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Et voilà, une page se tourne. Ça fait presque un an que j'ai commencé cette histoire. J'espère que vous avez apprécié la lire comme j'ai kiffé l'écrire.
J'ai d'autres projets, dont un qui est presque terminé. Mais il est totalement différent, c'est du fantastique, je vous en dis pas plus 😉
À plus tard pour de nouvelles histoires !!

Maëlle. [Terminé.]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant