9. Saisir les opportunités

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HANN-LI :

Je ne réalise pas ce qu'il s'est passé entre nous. Nous avons couché ensemble. Ma première fois avec quelqu'un que je ne reverrais plus jamais. Je suis dépitée. En tous les cas, j'en garderais un formidable souvenir. Je suis un peu surprise de mon comportement, je n'aurais jamais imagé que je serais assez influençable pour me laisser séduire par le premier garçon rencontré, si beau soit-il ! Je rentre chez mes parents l'âme en peine. Je gare le véhicule de ma mère. Si je pouvais retourner en arrière, je ne pense pas que je changerais quoi que ce soit à ce qu'il s'est passé entre nous. Bien que je dise le contraire, j'ai aimé partager tout cet amour avec lui. Il a été merveilleux, doux et tendre. Je n'ai rien à lui reprocher. J'ai juste succomber à son charme et je ne peux pas le tenir pour responsable de ce que nous avons fait.

Est-ce que je suis la seule à souffrir ? Mon estomac se resserre. Des larmes coulent sur mes joues. La douleur dans mon coeur est insupportable. Je ne me résous pas à admettre que je ne le reverrais plus. Je crois être en plein rêve et je vais me réveiller d'un moment à l'autre. Je me hisse hors de la voiture et je rentre. Ma mère m'accueille avec le sourire. Elle le range quand elle aperçoit mon visage.

"- Tu vas bien ?" Elle me questionne.

"- Je vais à peu près bien. J'ai des sentiments pour quelqu'un que je ne reverrais plus. Alors, je suis très malheureuse !" Je lui confie.

"- Tu parles du beau chanteur qui te dévorais des yeux au mariage ?" Elle poursuit son interrogatoire.

"- Je parle bien de lui !" Je lui confirme.

"- Il s'est passé quelque chose entre vous ?" Elle cherche à savoir.

"- Nous nous sommes rapprochés, et nous nous sommes faits beaucoup de mal." Je lui explique.

"- Vous ne pouvez pas rester en contact ?" Elle m'interroge.

"- Il ne me l'a pas proposé, il sera parti pour les concerts, et moi je retourne à Paris. Nous n'aurions jamais dû commencer une histoire tous les deux !" J'avoue.

Ma mère me console en frottant mon épaule. Puis, elle me serre dans ses bras. Je laisse mes larmes couler, je suis impuissante à les retenir.  Ma peine ne se mesure pas, elle se subit. Toutes mes larmes ne suffisent pas à alléger ma peine. Mon torse se tord de douleur, et mes pleurs sont de plus en plus bruyants. Je n'arrive pas à contrôler ma souffrance. Il faut que tout s'évacue. Une journée de bonheur avec lui pour plusieurs semaines de douleurs à l'oublier. Mon coeur ne s'en remettra pas.

Je cherche un échappatoire, un moyen de ne plus souffrir. Je ne sais pas comment je vais m'en sortir. Toutes les minutes qui passent sont un calvaire. Je revois son visage dans ma mémoire. C'est vrai qu'il est beau comme un dieu et surtout inoubliable. Il n'a pas cherché à me retenir plus que cela. Est-ce que l'amour que nous avons fait a compté pour lui ? J'avoue, je suis déçue de son manque de réaction. Je comprends que nous ne puissions pas être ensemble, mais, pour être franche je l'accable parce qu'il me manque déjà. Je souffle, même expirer fortement m'irrite le coeur. Je suis perdue, irrémédiablement perdue. Je n'ai frôlé le bonheur que du bout de mes doigts. C'est tellement désespérant pour moi.

Ma mère essuie mes larmes avec le dos de sa main.

"- S'il tient à toi, il va essayer de te contacter avant ton départ !" Me rassure ma mère.

Je n'y crois qu'à moitié. Non, je l'espère avidement, j'ai peur de souffrir à cause de cela. Tout se résume à une journée de bonheur et quelques minutes d'amour. Tout ce qui représente nous deux, n'est que cela. C'est frustrant de ne pas pouvoir obtenir plus de lui. Voilà, maintenant, je suis en colère.

L'amour, les soupirs et les SOS / KIM MYUNG-SOO (INFINITE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant