11. On ne peut rien contre le passé

273 27 3
                                    

HANN-Li :

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

HANN-Li :

Le taxi me dépose devant la maison de mes parents. Je descends la première et mon fils me suit. Nous marchons dans l'allée et je marque une pause avant de frapper. Je vais devoir fournir des explications, justifier mes actes. Avec toute la souffrance que j'ai subie, je n'ai pas envie de donner mes raisons, ni de préciser qui est le père de Myung-Hee. Je caresse la tête de mon fils. Il me sourit. Mignon petit filou ! Mon coeur tressaute, il est aussi mignon que l'était Myungsoo. Je serre mes lèvres, cela ne sert à rien de ressasser le passé. Je frappe, et ma mère ouvre la porte. Elle nous accueille avec le sourire. Je me suis forgée une carapace autour de moi et mon fils pendant toutes ses années à ne compter que sur nous. Je ne laisse entrer personne dans notre vie. C'est ainsi.

Mon père nous fait un signe de tête, et nous prenons place autour de la table. L'ambiance n'est pas très cordiale. Alors, je décide d'engager la conversation sur le sujet épineux :

« - J'ai gardé ma grossesse secrète parce que j'avais honte et peur de vous décevoir, surtout toi, papa ! » Je le fixe.

Il écoute surpris.

« - Qu'auriez vous dit si je vous avez prévenus de ma grossesse ? » Je leur demande.

« - De bien réfléchir et de te poser toutes les bonnes questions avant de prendre une décision trop hâtivement ! » Me répond ma mère.

« - Exactement ! C'est ce que je pensais que vous diriez ! Alors, comme c'est ma vie, j'ai pris la décision ! » Je m'affirme.

Je me tourne vers mon fils et je lui propose :

« - Myung-Hee, tu vois la pièce là-bas ! »

Il suit du regard la porte que je lui montre.

« - C'est la chambre de maman, quand elle était plus jeune ! Tu veux y aller ? »

« - Ah ! Ouiiiii ! » dit-il avec enthousiasme.

Je me lève et l'accompagne. J'ouvre la porte de ma chambre, et le laisse découvrir l'intérieur. Je retourne à table, et je poursuis :

« - Je n'ai aucune intention de m'excuser ou de me justifier. Je suis revenue à Séoul pour être proche de ma famille et pour tenter ma chance en tant que créatrice de parfum. J'ai appris ce dont j'avais besoin à Paris. Mais, je souhaite vivre près des miens ! »

Ma mère pose sa main sur la mienne.

« - Je n'attends pas du tout que vous me compreniez ! » J'ajoute.

Mon père sort de son mutisme.

« - Cela risque d'être compliqué désormais de te trouver un bon parti à épouser avec ton fils! ». Il me lance méchamment.

Il m'agace. Je pense qu'il ne se rend pas compte qu'il me blesse. Il n'a cependant pas abandonné l'idée de me caser à un bon parti.

Mon téléphone sonne. C'est ma cousine. Elle est sous le choc de découvrir que je suis revenue à Séoul sans la prévenir. Elle me propose de se voir demain, je lui indique l'adresse de mon hôtel. Je raccroche, j'ai le sourire. Elle est rafraîchissante et vu l'ambiance qu'il y a autour de cette table, ce n'est pas un luxe.

L'amour, les soupirs et les SOS / KIM MYUNG-SOO (INFINITE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant