30. Fausse information ?

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HANN-LI :

Les parents de Myung-Soo n'apprécient pas vraiment notre relation, un peu comme les miens. Son père m'a accusée de lui avoir fait un enfant dans le dos ! C'est dur comme jugement ! Ce n'est pas grave. De toute manière, je n'ai jamais consulté ma famille concernant ma vie, la preuve, elle n'était pas au courant pour ma grossesse. Je n'ai pas forcément de mauvais rapports avec elle, mais comme j'ai vécu cinq ans en France, j'avais l'habitude d'assumer. Même si je vivais avec ma tante, j'étais souvent seule parce qu'elle est carriériste, et donc, souvent absente. Je ne me plains de rien. Mais, juste je n'ai pas besoin de l'approbation de mes parents concernant les décisions que je prends pour ma vie.

Myung-Soo ne semble pas contrarié par la réaction de ses parents. Il devait s'y attendre. Nous rentrons chez nous. La matinée a été épuisante. Notre couple est plus soudé que jamais. La complexité de notre relation en fait la beauté. Résister à toutes ces pressions et contraintes est une preuve que notre amour est puissant. Nous dînons, et demain est une journée de travail, donc, je ne vais pas m'éterniser ce soir. Quand je pense à retourner au laboratoire, mon coeur se resserre. Mon patron m'a avoué plus ou moins ses sentiments à mon égard. C'est très gênant et je me sens mal à l'aise par rapport à cela. Je pense à l'ignorer totalement. C'est le comportement le plus mâture à adopter dans ce genre de situation.

Myung-Soo s'est engagé envers moi, notre relation est devenue très sérieuse. Il est heureux quand il me rejoint dans le lit. Il me taquine, son visage est lumineux. Il m'aime.

Le lendemain matin, je me prépare pour travailler. Je ne conduis pas Myung-Hee à la crèche, son père est là pour s'occuper de lui. Ils vont passer la journée ensemble. J'embrasse mon fiancé, et mon fils. Je cours et appelle un taxi. Il va falloir que je songe à acheter une voiture. Si j'avais mon propre véhicule se serait plus pratique pour moi.

Je monte dans le taxi, et je me dirige vers mon lieu de travail. Je monte rapidement à mon laboratoire, j'espère ne pas rencontrer mon patron. Je m'enferme à l'intérieur, et je suis rejointe par mes assistants. Je souffle. S'il me rend visite, je ne suis pas seule. Je ne sais pas pourquoi je crains de me retrouver face à face avec lui. C'est plutôt à lui de sentir embarrassé parce qu'il s'est confessé. Il est tout de même mon patron. Je souffle, combien de temps notre partie de cache cache va durer ?

En milieu de matinée, nous recevons la visite de la Direction. Plusieurs cadres dont notre cher patron en charmante compagnie vante les compétences de notre service en citant en référence le parfum pour enfant que j'ai créée. Je salue nos invités, et il repart en passant sa main dans le dos de la femme qui l'accompagne. Je capture cette attention, et mon coeur se resserre. Je secoue ma tête. Je n'ai aucune raison d'être ainsi. Je suis jalouse ? De quoi ? Qu'il porte de l'attention à quelqu'un d'autre ? Bien évidemment, je ne pense pas à l'amour, mais plus à une amitié, une relation très complice que nous avons développée ensemble. C'est mieux, ainsi. Il ne s'agit que d'amitié, alors j'imagine quand il s'agit d'amour. Du coup, je comprends mieux, les réactions violentes de Myung-Soo vis à vis de Min Cho qu'il voit comme un rival dangereux.

Ma journée de travail se termine. Je quitte rapidement mon local et mon étage. Je me précipite dans l'ascenseur et court presque pour sortir du hall. J'appelle un taxi à l'extérieur. Je relève machinalement ma tête vers son bureau, et je le découvre à sa fenêtre à m'observer. Je détourne le regard en souhaitant que mon taxi se hâte d'arriver. Bien que je pense assumer notre relationnel compliqué depuis ses aveux, je reconnais que le contact professionnel est insupportable. Je viens travailler en espérant pouvoir l'éviter toute la journée.

L'amour, les soupirs et les SOS / KIM MYUNG-SOO (INFINITE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant