L'amour, les soupirs et les SOS / KIM MYUNG-SOO (INFINITE)

37. Morgane, mon amie française

HANN-Li :

Myungsoo est parti avec son groupe. Je suis plus qu'en colère contre Lee Min Cho, non je suis carrément en pétard. Je ne vais pas lui excuser son comportement. Il n'y a pas moyen que je passe là-dessus, cette fois. Pour l'instant, je suis restée très calme, je l'ai éconduit respectueusement. Mais, je peux le faire plus radicalement. Je le ménageais parce qu'il aura été un tremplin dans ma vie professionnelle, et je lui suis reconnaissante pour cela. Et aussi, je le trouve charmant et je l'apprécie. Je n'affectionne pas particulièrement cette situation de contraintes.

Je vais le contacter et cela me stresse un peu. J'appuie sur son contact, et il répond immédiatement :

« - Hann-Li ! Heu.... Ce n'est pas le bon moment, je vais te rappeler ! » Il s'exclame.

Puis, il raccroche. Je suis vexée qu'il agisse ainsi, mais je suppose qu'il avait de bonnes raisons. Je dépose Myung-Hee chez ma cousine, et je me dirige vers le sous-sol. Il est encore tôt, et je sais que dans une heure je dois le conduire à l'école. Je relis mes notes. Je ne veux pas me planter sur mon nouveau projet. Je suis peut-être trop ambitieuse, mais j'aimerais réussir à me faire un nom dans la profession. J'ai besoin de reconnaissance. Ma vie est peu ordinaire, en étant la fiancée d'une pop star. Il est brillant, fabuleux, j'aimerais me démarquer moi-aussi.

Il me manque déjà. Nous nous sommes promis que nous ne nous quitterons plus. C'est une promesse que je souhaite tenir. Et j'ai adoré ce week-end que nous avons passé ensemble dans cette maison perdue au milieu de nulle part, notre havre de paix à nous. J'aime l'idée, et l'initiative. Et dire que j'avais peur de l'avoir perdu définitivement, en le chassant de chez moi. J'ai abusé. Bon, et si me je concentrais sur la « Jalousie », je veux dire mon nouveau parfum.

Ma cousine m'appelle depuis le rez-de-chaussée. Elle m'informe qu'elle va conduire Myungsoo à l'école, ce qui m'arrange en fait. Je finalise des mélanges. Je dois laisser reposer quelques heures pour en analyser le résultat. J'ai eu une nouvelle idée pendant le week-end. Mon esprit s'égare vers les moments magnifiques que j'ai passé avec mon tendre amour. J'ai des frissons dans mon corps. Il a été fabuleux, comme à chaque fois que nous sommes ensemble. Même lors de notre toute première rencontre. Il avait insisté pour me faire visiter son lieu de travail et de résidence à l'époque. Il m'a embrassée, et nous avons dormi ensemble dans le dortoir. Il m'a aimé sincèrement, même cette première fois. Mon coeur bat la chamade. Quoi qu'on en dise, ce souvenir reste le meilleur pour moi.

Je me concentre sur mon travail. Je souhaite que mon prochain parfum soit le reflet d'une émotion pure, et cette première fois en est une.

Mon téléphone sonne. C'est Morgane, une amie de France. Elle a fait ses études de cosmétiques avec moi. Elle est une amie proche, la seule d'ailleurs. Elle m'informe qu'elle souhaiterait réaliser ses propres créations. Nous nous sommes battues ensemble pour survivre dans le monde des cosmétiques. Là où j'ai réussi si brutalement, elle a subi. Mais, il semblerait qu'aujourd'hui, elle soit disposée à venir me rejoindre. J'adore l'idée. Je l'invite à venir, et je lui trouverais un appartement proche du mien.

Elle m'informe qu'elle me tient au courant de son heure d'arrivée à l'aéroport de Séoul. Je retrouve le sourire. C'est génial que Morgane vienne travailler avec moi. Elle me manquait, et bien que nous nous appelions régulièrement, l'avoir en chair et en os près de moi, me réjouit à l'avance.

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LEE MIN CHO :

Mon téléphone sonne. Je reconnais le numéro du contact. Je suis un peu embarrassé, ma mère est devant moi. Je ne peux pas lui parler. Je suis obligé de l'informer que ce n'est pas le bon moment. Et je raccroche. Ma mère me dévisage. Je lui souris. Elle me sermonne encore concernant mon célibat. Par contre, elle veut que je rencontre encore une autre fille à papa. Elle n'a pas compris que ces filles de bonnes familles ne m'intéressent pas du tout.