Chapitre 32

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Lorsque je me réveille, je n'ai que deux pensées en tête : parler à Wayne et embrasser Amory. J'opte pour la plus facile à réaliser : la seconde. Je sors donc de mon lit et enlève mes habits de la veille pour mettre un jean noir avec un top blanc qui laisse apparaître mon ventre lorsque je lève les bras. Je me coiffe rapidement et m'attache les cheveux en une queue de cheval haute. J'ouvre la porte de ma chambre et jette un coup d'oeil dans le couloir. Personne en vue. Je vais donc toquer à la porte d'en face. Aucune réponse. Mon poing cogne encore contre les planches de bois, mais aucune réaction ne se fait entendre.

Je pousse un profond soupire avant d'abaisser la poignée et d'entrer dans la pièce. Il me semble qu'elle est un peu plus rangée que la dernière fois, mais aucune trace de Amory en vue. Des bruits de pas résonnent dans le couloir, je sursaute et me retourne pour tomber sur Estevan. Il ne s'est pas changé depuis hier et il paraît épuisé.

- Tu sais où est Amory ? Demandé-je.

- Bonjours Summer, oui, j'ai bien dormi, et toi ? Se moque-t-il.

- Salut Estevan, saurais-tu où est Amory, par hasard, s'il te plait ? Me reprends-je.

- Il est parti, avec Abrahel, c'est son anniversaire aujourd'hui et elle voulait revoir sa famille, explique-t-il.

- Ok, soupiré-je.

- T'inquiète, il revient ce soir, me rassure-t-il.

Je lève les yeux au ciel, et moi qui voulais embrasser Amory, et bien c'est raté. Estevan à l'air de voir ma déception car il me fait une grand geste de la main en m'indiquant le couloir.

- Tu viens petit-déjeuner avec Astrid, Céleste et moi ? Me propose-t-il.

- Ouais, d'façon j'ai rien d'autre à faire, soufflé-je.

Nous allons donc dans une des immense salle de banquets où sont assises, autour d'une tables garnies de nourriture, Astrid et Céleste. Lorsque Estevan aperçoit sa soeur qui lui sert d'attache, un sourire fend son visage. Si seulement Wayne pouvait être là... Nous nous asseyons avec elles et j'attrape une poignée de mirabelles que je mets dans mon assiettes.

- Alors, tu te joins à nous, ce matin, Sum' ? Rit Céleste.

- Il y a une début à tout, soupiré-je. Sinon, quand est-ce qu'il est parti Amory ?

- Au milieu de la nuit, répond Estevan en enfournant une cuillère d'oeufs brouillés dans sa bouche.

- Il aurait pu me dire au revoir, marmonné-je.

- Pas forcément, s'il voulait pas te réveiller, hypothèse Astrid.

Un frisson parcourt alors ma nuque, je me tourne vers mes amis, mais ils continuent comme si de rien n'était. Quelque chose de grave est en train de se passer...

- C'est sécurisé, hein, le truc où il y a les attaches ? M'assuré-je.

- Mais bien sûr ! T'es folle ou quoi ! T'imagines, il y a quasiment toutes les attaches de tous les démons là-bas ! S'exclame Céleste.

- Mouais, réponds-je, peu convaincue.

Un crie féminin résonne alors dans les galeries du château, un crie à glacer le sang.

- Lilith ! S'écrie Estevan en détalant comme un lapin.

Mon coeur bat la chamade, je ne vois pas ce que Lilith peut avoir comme problème c'est un démon supérieur, après tout. Il ne peut rien lui arriver, à elle, non ; à une des ses attaches, oui. J'accélère, dépassant Estevan et ne me fiant uniquement à mon instinct, je m'arrête devant une des porte. Je l'ouvre et m'engouffre dans la chambre. Lilith s'y tient, allongée, Lucifer et Samaël, déjà à son chevet.

I WAS NOBODYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant