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Salam aleykoum. Bonne lecture et n'oubliez pas de faire un coucou à la petite étoile, mercii ;)

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Les derniers cases du village defilèrent et bientôt la petite plaque de côté indiqua la sortie du dernier village avant karan.
Au loin dernière les arbres de la brousse, le soleil se couchait laissant apercevoir entre les feuilles des arbres des rayons orangés. On entendait le cri sauvage des oiseaux volant dans le ciel. Quelques arbres sauvages et rebelles attaquaient la voiture de par et autre.
La tête collés au vitre arrière de la 4x4, Demba admirait le paysage fredonnant une chanson de salif keïta. Il adorait observer la nature. Mais ce qu'il préférait par dessus tout c'était venir dans son village natal. Ne dit on pas que l'on sait où on va lorsqu'on sait d'où on vient ?
Il était excité à l'idée de remettre les pieds au village. La dernière fois qu'il y est venu, il était encore enfant et n'en gardait pas de souvenirs.
La présence de la petite plaque au fond blanc et aux bordures rouges au bord de la route annonçait l'entrée au village, la voiture avança dans la brousse pendant des minutes avant que les premières cases du village apparaissent.
La voiture traversa le village et Makan, le père de Demba, ne manquait pas de saluer les personnes qu'il croisait sur la route et en retour il recevait un bienvenu. Ayant grandit à karan, il connaissait la plupart de ceux qu'il croisait. Parfois il se contentait de deux coups de klaxon ou de lever le bras en signe de salutation.
Chaque coin et recoin de ce lieu lui rappelait un souvenir. Avec nostalgie il pensa à son enfance. Certains endroit avaient été rénové et d'autre restaient intact.
Un sentiment d'être chez soi le fit frémir lorsqu'il gara la voiture dans le garage de la petite maisonnée en ciment qu'il a fait construire des années auparavant pour sa famille.
Ses demi frères et cousins ayant pris la décision d'épouser deux à quatre femmes, il ne restait plus de case pour ceux qui c'étaient installé en ville. Même la case de sa défunte mère était occupée.
Il coupa le moteur et les passagers de la voiture descendirent. Avec son fils cadet ils entreprirent de s'occuper des bagages tant dis que sa femme et ses deux jeunes filles prenaient soin d'apporter les ustensiles de cuisine et condiments dans la cuisine fait en bacon qu'ils ont apporté de chez eux. Demba faisait des allés retour entre la terrasse et la voiture pour y déposer leurs affaires.
Makan saisit la trousseau de clé dans la boîte à gants de la voiture et ouvrit la porte qui donnait sur le salon occupé par seulement des chaises, des nattes, le groupe électrique. Les deux chambres étaient meublées de seulement un lit deux places chacune et les tiroirs qui vont avec. Makan avait juste pensé au nécessaire pour un séjour tranquille.
La maison avait été nettoyé par sa belle fille, la femme du fils de son demi frère, dès lors qu'on l'informa de leurs arrivées comme d'habitude.
Une fois tous les bagages dans les chambres, Makan ouvrit les fenêtres pour aérer les pièces.
Awa, sa belle fille vint les trouver sur la terrasse.

-Aw ni sè, débuta t-elle, bamako kaw kakainai? Kodi aw gnouman nana, so mogow, bamako kaw, aw bôyôrô mogow (salutations)
-Kana aw gnouman sôrô, tôrô té ouchila, ou baikakainai ko ka aw fo. Mbââ (réponse aux salutations).
-Ma boniche, tu as bien nettoyé la maison hein tout est propre. Dja ibé siran gnai oh. Dis Safi, la femme de Makan.
-Heu môrô je l'ai fait pour mon oncle sinon pas toi quand même. J'ai fait ça pour gagner encore plus son coeur. Rétorqua Awa.
-Il n'a d'yeux que pour moi. Makan bé moun fô eyé ça( Makan s'en fou de toi).
-Isigui bani on verra bien. J'ai apporté de l'eau chaude pour votre bain. Il y a aussi du bois dans la cuisine
-Ha petite vraiment tu me sauves la vie. Oui effectivement j'ai vu les bois qu'Allah te le paie.
-Toi aussi je n'ai fait que mon devoir. C'est Demba comme ça ? Demanda Awa.
-Oui. Demba salut ta femme non.
-Euh je pense pas qu'il m'ait reconnu la dernière fois que vous êtes venu ensemble il avait à peine cinq ans. Des faux maris qui abandonnent leurs femmes. Il a grandit dèh, c'est un petit homme maintenant.
-Toi aussi tu étais petite hein tu venais à peine de te marier. Une jeune mariée trop bavarde.
-Les enfants d'aujourd'hui grandisse vite, commenta Makan qui suivait la discussion.

Une Question de tradition Où les histoires vivent. Découvrez maintenant