As Salam aleykoum.
Votez et commentez svp, merci🥰😊C'était un matin hivernal.
Il avait plu toute la nuit au village. Les gouttes d'eau sur les feuilles des plantes le témoignaient. Le temps était humide, c'était le beau temps à l'africaine.
Fatima resserra l'étreinte sur son pull lorsque un énième coup de vent la frappa de plein fouet, l'obligeant à plisser ses yeux.
Elle doubla le pas, pressée de se mettre au chaud mais aussi d'ouvrir le petit dispensaires. Elle s'était laissée aller dans les bras de Morphée, profitant de la douce chaleur de sa couverture. Ce matin là, elle n'avait aucune envie de quitter son domicile mais le devoir l'appelait même si casiment aucun villageois se rendait au dispensaire. Certains jours, elle les passait à lire des livres ou à écrire des essays. Faut avouer que ses journées étaient la plupart du temps monotone.
Les gens faisaient plus confiance à la medicine traditionnelle que moderne. Elle se rappelait encore sa discussion avec un vieux du village. Il était mal au point mais refusait de se faire soigner a l'hôpital, passant ses journées à boire des tisanes de feuilles les unes plus amères que les autres.
-Vous êtes tous des vendus, vous qui travaillez pour les toubabs, l'avait elle agressé alors qu'elle se rendit chez lui pour le convaincre de venir faire des examens au dispensaire. Ces toubabs sont des meurtriers, ils essaient de nous tuer avec leurs médicaments. Ils m'auront pas moi. Depuis des décennies, on s'est toujours soigné de cette façon et ça va pas changer aujourd'hui. N'importe quoi! Vous êtes venu avec vos histoires de lavage de main. Comme quoi nos mains contiennent des bactéries. Au temps de mes pères, on se lavait tous nos mains dans le même récipient, du plus vieux au plus jeune et personne n'a rencontré de problèmes sanitaires. Au contraire on était jeune et fort. Et les vieillards buvaient cette eau pour se soigner. Les familles étaient unies et soudées, c'était une technique pour créer plus de lien entre les gens. Si on est capable de supporter les saletés de quelqu'un, ça nous sera pas difficile de le supporter. Et cela prouve aussi que vous êtes les mêmes, le problème de l'autre est le tient; personne n'est mieux que l'autre.Mais non! vous ne cherchez pas à connaître tout ça. Je vous dis ces toubabs cherchent à semer la pagaille entre nous et bientôt ils auront réussi. Qu'est-ce qui est pire que quelqu'un qui oublie ces valeurs et coutumes ? Il ne sera rien car oubliant d'où il vient, il ne s'aura aller où il va. Si Je meurs, c'est parce que c'est mon jour et non à cause des foutues bactéries comme vous le dîtes. C'est toubabs sont des gnamokodés.Décidément le vieux avait plus qu'une dent contre les blancs. Et il n'était encore moins pas prêt d'entendre raison.
Certains jours, Fatima avait la folle envie de tout abandonner et retourner en ville mais elle se reprenait vite. Rien que pour ces femmes qui se cachaient pour venir se faire consulter ou demander conseils. Elles n'étaient pas nombreuses car beaucoup, même si l'envie et le besoin y était, craignaient leurs maris.
Mais elle ne perdait pas espoir, elle était sûre que les choses s'amélioraient. Tôt ou tard les choses allaient changer, elle en était certaine.Elle monta tant bien que mal la pente qui menait au dispensaire.
De loin, elle aperçut une boule sur la petite terrasse en ciment.
Plus elle avançait, plus la boule prenait forme.
C'était quelqu'un recroquevillé sur lui même. La personne paraissait jeune de loin.
Arrivée au pas de la porte, elle reconnut son visage.
Elle semblait assoupie, son pagne lui servant comme couette.
Délicatement, de sa voix douce, Fatima la réveilla.
-Mon Dieu que fais tu coucher ici à cette heure? Rentrons, il fait un froid de chien dehors.Elle s'empressa d'insérer la clé dans le verrou, puis d'un mouvement sec ouvrit la porte.
Elle l'aida à se lever en empoignant son bras, geste qui la fit grimacer et arracher un petit cri.
Fatima Jetta un coup d'œil à son bras qui était tout rouge, elle mit cela sur le compte des piqûres de moustiques.
Elle l'installa sur le petit matelas de consultation puis l'observa.
Elle avait le regard fuyant. Ses yeux était rouge et sous ceux là d'énormes poches de cernes.
-Niaman, débuta t elle. Que faisais tu a cette heure dehors.
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Une Question de tradition
General FictionTradition, que veut dire ce mot ? Qui nous oblige à agir contre notre gré, de suivre les pas, comme on le dit, de ses ancêtres, de croire aux esprits surnaturels. Ce mot Qui nous interdit des choses sans une explication concrète. Parfois on a l'impr...