Une midgardienne de plus à Asgard..

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Avant l'aube, je me lève en panique mais, presque silencieusement pour me ruer sur les toilettes, tenant mes cheveux dans une main et soulevant la lunette de l'autre.

Une fois, mon petit travail terminé je me laisse tomber assise à côté du pot en soupirant. Je ne tiens plus aussi bien l'alcool qu'avant. En même temps, cela fait bien longtemps que je n'ai plus eu une bonne cuite.
Après un moment, je me trouve le courage de me relever et de tirer la chasse puis de me laver la bouche avec l'eau, ainsi qu'un produit pour l'haleine qu'avait posé Loki méthodiquement sur le lavabo.
Je lève les yeux vers le miroir de la salle de bain et sursaute en voyant mon reflet. J'ai eu peur. Mes cernes retombent, mes cheveux sont en bataille et j'ai l'air d'une débauchée ainsi vêtue.
Je lève les yeux et abandonne, je verrai tout ça demain.

Je sors de la salle en me grattant les cheveux. Je remonte dans le lit, où Loki dort sur le dos les mains entrelacées. Bizarre. Je me couche et manque de m'endormir sans attendre.

- Alors, ce défi en valait le coup ?

Il ne dort pas. D'où cette position plus qu'étrange. Je me tourne vers lui l'air renfrogné.

- Tu ne vas pas me faire la leçon ? Je méritais bien un écart, non ?

Il ne répond pas.

- Tu es jaloux parce que j'ai joué avec Thor ?

Il me lance un regard arrogant.

- Un dieu n'est pas jaloux.

Je me relève sur un coude et sourie. Les dieux ressentent toute les émotions des humains, sinon comment les auraient ils créé ?
Alors, que répondre pour l'énerver ?

- Alors si tu n'es pas jaloux, tu ne vois aucun inconvénients à ce qu'un humain me courtise ?

Il pouffe de rire.

- "courtise" ? Tu as de beaux mots. Les humains ne courtisent pas, il "drague" vulgairement.

- Ça revient au même non ? Alors ?

- De toute façon personne n'oseraient te "courtiser", maintenant.

- Pourquoi ça ?

- Parce que tu es à moi.

Il disait ce genre de chose tellement naturellement que ça me retournait à chaque fois. J'en rougie et me tourne pour reprendre une contenance.

- Quoi ?

Je lui fais signe que c'est rien. J'inspire une bonne fois et en reviens à notre conversation.

- Ce n'est pas parce que je suis avec toi, que ça arrêterai tout les hommes.

- Fais moi confiance, personne ne te courtisera.

- Alors ça te dérangerais ?

Il fronce les sourcils. J'y suis presque.

- Ce n'est pas de la jalousie.

- Si ça en est. Et ce n'est pas un défaut, ça veut juste dire que tu tiens à moi.

Il hausse les épaules.

- Bien sûr.

Je lève les yeux. Je regarde l'heure qu'indique un vieux carcan qui servait maintenant d'horloge. 5:40.

- Désolé de t'avoir réveillé.

- De toute façon tu bougeais trop en dormant, ça fait un moment que je ne dormais plus.

Psychopathe. Il m'a regardé dormir ?

- Tu veux que je trouve une autre chambre, comme ça je laisserai dormir sa majesté ?