Pov Ava
J'ai un pied dans l'appartement
?
Tu m'as demandé, je cite, «un message dès que tu as foutu un pied chez toi »
Et le deuxième ? Il est où ?
Attends ...
Ça y'est ... C'est bon pour lui aussi ...
De toute évidence, ta tête (elle) est restée sur le palier ...
Pas de frayeur sur le chemin ?
Non. Je n'ai rien remarqué en tout cas
Tant mieux. Bonne fin de soirée, gamine
A toi aussi. Et encore merci ... pour tout ...
Pov Levi
- Ava est suivie, lâchai-je sans façon.
C'était la deuxième fois de la journée que je me retrouvais le cul vissé au fond du canapé des Smith mais, cette fois, ce n'était pas Lauren qui me faisait face. Je pris quelques instants pour faire le point : lequel des deux Smith me foutaient le plus les boules ? Lauren, définitivement, pensai-je, pas encore tout à fait remis de la volée qu'elle m'avait flanqué un peu plus tôt. Mais, après tout, je n'avais pas à me plaindre : l'assise du canapé n'était pas si mauvaise et le thé pas si dégueulasse. Je décidai d'en ingurgiter une petite lampée.
- Tu en es sûr ? , demanda Erwin le regard grave.
- Quasi. Ava m'a prévenu cet après-midi qu'un homme la suivait alors qu'elle se promenait dans le centre-ville. Avant de la rejoindre, j'ai pris le temps de faire le tour du quartier. Il y avait une voiture de flics garée à moins de cinquante mètres du café où elle était.
Machinalement, je me mordillai le coin de la lèvre inférieure en me rappelant que j'avais délibérément caché cette information à Ava. Je n'avais pas voulu la déstabiliser plus qu'elle ne l'était déjà, ni prendre le risque de l'inquiéter avec des faits isolés qui ne restaient encore que de l'ordre de la supposition. Du moins, pas avant d'en avoir touché deux mots à Erwin. J'avais conscience que si la situation me dépassait de beaucoup, elle ne résisterait pas à la vision acérée et tactique de cette grande perche. Je savais pouvoir me reposer sur lui, sur ses capacités d'analyse et de fin stratège. Après cela, éventuellement, je parlerais à Ava.
- Une patrouille ? , hasarda-t-il.
- Pas en voiture banalisée.
Erwin écarquilla les yeux.
- Banalisée ?, répéta-t-il avant de glisser son menton dans ses deux mains jointes, l'air pensif.
- Comme je sais que l'idée va bientôt te frôler le neurone, je te précise tout de suite qu'Ava a refusé les mesures de protection. Ils n'étaient donc pas là pour ça. A moins d'avoir affaire à de la flicaille zélée mais, ça, ça m'étonnerait.
VOUS LISEZ
Sa voix
FanfictionIl arrive que la vie vous place parfois au mauvais endroit au mauvais moment. Moi, par exemple, elle m'a piégé dans le service de réanimation de l'hôpital de Trost où je travaille, prise en otage par cinq terroristes. Mais cette même vie absurde vo...