La fille d'un Imam

khadija

Ce lucifer va me rendre folle un jour, ce qui m'énerve le plus c'est le fait que je lui accorde de l'intérêt alors que je devrai l'ignorer comme j'avais l'habitude de faire avec toute personne étrangère à ma famille. Mais non, stupide comme je suis il y'a quelque chose chez lui qui m'attire comme de l'aiment et ça me frustre. J'aurai dû lui en vouloir pour la dernière fois lorsqu'il avait voulu m'abadonner toute seul dans cet endroit vide d'âme alors que je suis une étrangère dans ce pays, mais depuis ce jour "il" ne m'adresse plus la parole, il me dépose juste devant l'entrée de ma faculté ensuite disparaît sans un mots, puis après les cours je me rends chez oncle Abdou Karim qui est située à deux pas puis avec le téléphone de celui-ci je compose son numéro que tante Djamila m'avait donnée pour qu'il vienne me chercher.

C'est plutôt moi qui devrai ne plus lui adresser la parole mais non, c'est tout Lucifer à présent je suis comme invisible à ses yeux, j'aurai dû me réjouir mais je n'aime pas lorsqu'on m'ignore ça a le don de m'énerver. Je redeviens le djinn invisible comme il y'a quelques jours à qui il ne parlait pas, toute façon je m'efforce à faire pareil que lui mais dès fois l'envie de lui dire une phrase bien tranchante pour le remettre à sa place me tente mais ma crainte pour Allah m'en empêche. Je multiplie mes prières nocturnes afin que le tout puissant m'aide à me débarrasser de cet intérêt envers lui, qu'il me sauve des griffes du diable.

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Mon cher papa est arrivé hier nuit, ma tante avait réagit comme un petit enfant qui venait de voir son pire cauchemar. Elle prend soin de la maison, elle fait le ménage et pour couronner le tout elle cuisine et porte le voile, elle s'adressait à lui à voix basse tête baissée. Aïcha et moi avions une envie d'éclater de rire face à son comportement en face de mon père, elle était devenue une autre personne que j'aurai jamais imagé capable d'être. Depuis que papa est là je ne pense plus trop à ma frustration, j'avais rencontré sa futur épouse chez oncle Abdou Karim et elle m'avait l'air très aimable et gentil mais n'empêche que cet union m'affecte toujours, mais pour l'amour d'Allah je vais l'accepter. Avec papa nous préparons de notre côté le mariage, les invitations sont rédigées par moi, j'ai trop hâte car de nombreuses personnalités religieuses d'ici et d'ailleurs seront présent et je rêve de rencontrer la petite fille de mon marabout dont j'entends juste parler d'après papa elle sera là et nous ferons un duo de chant religieux, j'arrive toujours pas à y croire c'est juste incroyable un rêve qui va bientôt devenir une réalité.

Après avoir écouter les récits de mon père sur les vertus du coran nous partons nous coucher Aïcha et moi car beaucoup de choses nous attendent demain inchallah, c'est le jour du mariage.

Très tôt le matin les invités commencent déjà à arriver, pour une fois j'ai enfilé un burqa blanc avec des motifs, fallait faire cet effort pour mon papa, c'est son jour quand même ! Aïcha est toute belle avec son hijab blanc doré et ma tante a mit une longe robe manches longues avec foulard bien enroulé autour de la tête, et bizarrement pas de maquillage elle qui d'habitude en mettait tous les jours, je ne l'avais même pas reconnu.

Tante Djamila : Khadija pars à la cuisine voir où en sont Aïcha et tes tantes avec le petit déjeuner !

Moi: oui tante!

Je me rends à la cuisine aider les autres, nous disposons le petit déjeuner au salon, c'était vraiment très beau on dirai un buffet royale, il paraît que tante Mariama est traiteur donc voilà pourquoi. Tante Coumba était aussi présente avec d'autres personnes et toutes avaient mit le voile.

Père : Kha..( s'arrête comme perdu)

Je regarde mon père qui observait tante Coumba avec attention, c'était le choc pour moi car jamais papa n'oserait regarder quelqu'un surtout une femme de cet manière, lui qui nous interdisait de nous attarder sur le physique du sexe opposé au risque que satan nous tente, le voilà qui observe tante Coumba avec insistance.