La fille d'un Imam

Khalid

Je te jure que je vais mettre fin à mes jours

J'ai eu tellement peur après avoir entendu ces mots. J'ai cogité sans arrête ce jour là dans mon bureau car j'avais peur qu'elle exécute ses paroles. Je me perds petit à petit à propos de Khadija, je me demande pourquoi tant de bouleversement dans nos vies. Je n'arrive plus à voir le vrai du faux à travers son regard et ses dires, je ne peux qu'espérer que toutes mes doutes soient fausses pour enfin oublier et passer à autre chose.

Mais comment si à chaque fois il se passe quelque chose qui sème le doute dans ma tête à propos d'elle, j'aurai dû ignorer ses menaces ce jour là et la répudier ainsi j'aurai moins à me torturer l'esprit. Je ne veux pas la perdre, je l'aime trop pour me permettre cela. Mais je ne peux pas la garder non plus, car je suis entrain de me détruire à petit feu.

J'arrive à l'entreprise, je me dirige rapidement vers mon bureu puis j'entends des murmures dans celui de ma secrétaire.

Secrétaire : aïe ça fait mal je te dis ! Ça ne rentre pas !

Voix de Saliou: laisse moi forcer un peu tu verra ça va facilement glisser !

Mais qu'es ce qui se passe ici bon sang!

Secrétaire : monsieur Sy n'insistez pas s'il vous plait ! C'est trop étroit, et vous me faites mal !

Moi : ( pénétre dans la pièce en colère ) C'EST QUOI CE BOUCAN !!!

Secrétaire : ( surpise) euh..hum..monsieur ?

Saliou: salut frérot ! ( sourit) enfaite je viens d'offrir un bracelet en argent à ta secrétaire ( rigole) il se trouve que c'est trop petit pour elle. J'ai beau essayé mais..

Moi: bon ça suffit !! Vous irez faire vos conneries ailleurs mais pas dans mon entreprise, ce qui vous a amené ici mademoiselle c'est le travail donc faite votre boulot et éviter de perdre votre temps ainsi ! ( claque le porte )

Je rentre dans mon bureau, je balance tout sur mon passage en respirant bruyamment. Tout m'énerve ces temps ci et cela me frustre comme pas possible, j'aimerai tant retrouver ma tranquillité.

Saliou: ( ouvre la porte) mais qu'es ce qui t'arrive ?( sourcils froncés ) tu viens de blesser Marème !

Moi: fiche le camps d'ici Saliou !( ton dure)

Saliou: ( rigole) sa rab yi nio delouci, non mais tu te prends pour qui Chérif ? Tu te défoule sur des gens qui ne t'ont rien fait juste parce_que "monsieur" est de mauvaise humeur !!

Moi: je ne vais pas le répéter ! Tu dégage de mon champs de vision et tout de suite ( le foudroie du regard)

Saliou: c'est pas parce_que je te respecte beaucoup que tu pense que j'ai peur de toi ! Continue à agir ainsi et tu vas perdre tous les gens qui t'aiment sincèrement !

Moi: J'AI DIT TU TE CASSE !!! ( balance l'ordi contre le mur)

Saliou: ( sourit et réajuste sa cravate) le prophète PSL disait que le plus fort d'entre nous était celui qui savait maîtriser sa colère. On dirai que ton titre de oustaz contient des manquement ! Je pensais que tu avais reçu le meilleur des enseignements de papa, mais je constate que non ! En tout cas ici, cette entreprise est à nous deux ! Que ça soit clair, je m'en fou que tu te fâche ou que tu sois de bonne humeur mais tu dois me respecter au travail car on est collègue. Tu dois aussi respecter tes employés, nous ne sommes pas tes chiens ni tes enclaves. Nga fog ni sa mer bi dafa saf keneu tout ce que détruit est à toi té ioe rek yakoy yeug ! ( s'en va)

Il disparaît, je me rassois puis plonge ma tête entre mes mains, je laisse échapper quelques larmes.

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