Khadija

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Je sors de la douche en compagnie de Zeynab, je reste bouche bée lorsque mes yeux s'arrêtent sur ces tas de bouquets de fleurs. Zeynab dévie sa tête vers moi bouche béante puis on échange un regard d'incompréhension, elle m'aide à rejoindre le lit je dégage au passage ces quelques pétales puis m'installe confortablement.

Moi: qui est à l'origine de tout ça ?( sourcils froncés)

Zeynab: ( se dirige vers l'armoir ) qui d'autre si se n'est que notre cher mari ( rigole)

Moi: Khalid exagère parfois ! ( ton lasse) j'ai pas besion de tout ça moi ! Je vais appeler Maguette pour me débarrasser de tout ce tas de déchets !

Zeynab: déchets !( s'exclame) ne joue pas au dure cher coépouse, à travers ses beaux yeux on peut lire de la joie en plus tu es flattée !

Moi: tu pense que j'en suis follement amoureuse ( ton dure) détrompe toi Zeynab ! Je vie au jour le jour et accepte mon destin.

Zeynab: tu as beau vouloir te convaincre Khadija mais la réalité reste la réalité !

Moi: tu n'es pas moi pour savoir ce que je ressens au fond de mon coeur  je te signal !

Zeynab: tu as raison( sors une tenue) mais j'ai vécu assez d'expériences pour pouvoir te cerner Khadija ! Quand es ce que tu vas cesser de te voiler la face ?

Moi: quand tu t'en ira, s'il te plait tu m'appelle Maguette car je commence à étouffer !( récupère la tenue)

Zeynab: ( se courbe vers la commode et récupère un papier) oh, que vois_je ?( surprise) on dirait qu'il s'agit d'une lettre d'amour pour la petite princesse !( joue avec ses sourcils)

Moi: oh pitié Zeynab depuis quand tu as décidé d'être drôle ?( exaspérée ) ça ne te va pas du tout ( roule des yeux)

Zeynab: ( ouvre la lettre puis commence à lire) mon trésor je sais que j'étais en tors, je suis désolé s'il te plait pardonne moi car une journée sans te tenir dans mes bras est similaire à une éternité de torture. Pardon ma Khadija, de t'avoir blessé et de t'avoir fait mal ! Tu es mille fois plus belle que ces fleurs encore plus belle que celles qui se trouvent au paradis ! Je t'aime !

Ton oustaz d'amour

Moi: ( roule des yeux et agacée ) Au secours que quelqu'un vienne me sauver !

Zeynab: ( éclate rire sans pouvoir s'arrêter )

Moi: et je peux savoir ce qui te prend toi "madame" ?

Zeynab : ( reprend son souffle) je...(rire)...c'est que..que oustaz me fait trop rire ! Je ne l'ai jamais connu ainsi, j'ai l'impression de rêver ! ( éclate de rire)

Moi: aide moi plutôt à enfiler mes habits au lieu de rire comme une folle ! Vraiment tu es unique en ton genre Zeynab ( déplie le pagne ) au lieu d'être jalouse tu te marre ! ( tape mon front)

Elle arrête de rire au bout d'une trentaine de minutes alors que je l'observais complètement désespérée. Ensuite elle s'en va, puis je reste seul dans ma chambre à observer ces fleurs qui encombrent la pièce. Je récupère la lettre et une pétale puis sens son odeur. Je relis la lettre en souriant, j'ignore pourquoi des petits papillons s'amusent à voler dans mon ventre, la seule fois que ça m'arrivait c'étais lorsque Djamil m'embrassait ou me doigtait. Là je contemple les fleurs qui, sans même m'en rendre compte paraissaient soudainement comme une explosion de joie ou de fraîcheur paradisiaque, elles étaient merveilleuses.

La fille d'un ImamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant