Chapitre 14

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Vendredi 1er Février 2020 17h

PDV Roxane

Je me maudis intérieurement de ne pas être partie plus tôt et de me retrouver coincée dans les bouchons à l'entrée de Bordeaux causés par la sortie des bureaux et des écoles. Je soupire en appuyant ma tête contre ma main accoudé sur le rebord de la fenêtre. Le trajet jusqu'ici c'est plutôt déroulé sans encombre, étant donné qu'il s'agit majoritairement d'autoroutes, mais les derniers kilomètres étaient vraiment les plus compliqués.

Déjà parce que je les ai trouvés affreusement long, ce qui est sûrement dû à mon excitation de revenir ici, mais également à cause de la fatigue qui commence à se faire ressentir après ces trois heures-et-demi de route monotone. Alors me retrouver maintenant bloquée dans le trafic dense bordelais, c'est frustrant quand je pense que je ne suis plus très loin de l'arrivée.

J'ai quand même préféré laisser le GPS afin d'être sûre de ne pas me tromper de route pour arriver jusque chez Cynthia, même si je commence à plutôt bien me repérer dans cette ville. Un sourire inconscient vient s'incruster sur mes lèvres quand je repense à la première fois que je suis venue ici, c'était il y a exactement 11 mois, le 1er Mars de l'an dernier. Et il s'en est passé des choses depuis ce jour-là!

Comme quoi, une simple suite de circonstance et de coïncidence a complétement bouleversé ma vie. Jamais je n'aurais pensé en descendant de ce train, que pratiquement un an plus tard, je serais aussi impatiente et excitée de revenir ici pour mon second stage afin de retrouver l'une de mes meilleures amies et mon copain, ça aurait été tout bonnement inenvisageable à cette époque là.

Mais je suis plus qu'heureuse que les choses se soient déroulées dans ce sens là, je ne me vois plus continuer à avancer sans eux, ils me sont devenus presque vitaux. Principalement un...en l'espace de quelques mois, Benoît est devenu ma bouffée d'oxygène, mon rayon de soleil, celui qui me fait automatiquement sourire quand je vois son nom apparaître sur l'écran de mon portable, celui qui manquait à ma vie pour que je sois pleinement heureuse. Jamais je n'aurais cru pouvoir ressentir ce genre de choses envers quelqu'un, il m'est presque devenu indispensable, j'en suis complétement dépendante, comme une drogue, je ne me vois et surtout je ne m'imagine pas pouvoir me passer de lui un jour. 

Je sens une grande source de bien être et d'excitation se rependre en moi quand je tourne enfin dans la rue où se trouve la fameuse école dans laquelle je vais effectuer mon deuxième stage, mais surtout qui fait face à l'immeuble de Cynthia. A mon grand bonheur, je trouve facilement une place sur le parking et souffle de soulagement en coupant le contact.

J'envoie un rapide message à ma mère pour lui dire que je suis bien arrivée afin qu'elle soit rassurée un minimum sur le fait qu'il ne me soit rien arrivé sur la route. J'attrape mon sac à main posé sur le siège passager et sors enfin de la voiture. J'ai à peine le temps d'ouvrir le coffre que je vois Cynthia sortir en courant comme une folle du hall de l'immeuble pour venir en courant et en criant dans ma direction. Je souris automatiquement et la réceptionne dans mes bras en riant alors qu'elle me serre contre elle jusqu'à presque m'en étouffer.

Roxane : Tu étais réellement entrain de m'attendre dans le hall?

Cynthia : Oui! Mais on s'en fout de ça! Le plus important c'est que tu sois là! Et pour deux-mois-et-demi en plus!!

Un énorme sourire s'affiche sur son visage alors que je la serre de nouveau contre moi en riant doucement.

Roxane : Tu m'as manqué Cyn'!!

Cynthia : Toi aussi Zizou!

Moi qui croyais qu'ils avaient fini par abandonner ce surnom, je me rends compte, malheureusement, que non. Je soupire et elle rit un peu plus en me voyant exaspérée. Elle m'aide à sortir toutes mes affaires du coffre avant que je ne ferme la voiture et que nous nous dirigions vers l'entrée de l'immeuble. Malheureusement pour moi, Cynthia habite toujours au 4e étage, et l'immeuble n'est toujours pas équipé d'ascenseur...MAIS...c'est Cynthia qui porte ma valise, elle a insisté pour le faire et on va dire que je n'ai pas mis longtemps à accepter de la laisser faire.

L'âge de l'amour #BenoîtCostil [Tome 2] Terminée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant