CHAPITRE 25

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Je me réveillai dans une chaleur réconfortante, sentant un poids au niveau de ma taille et mon ventre. J'essayai de me relever mais cette masse m'en empêchait en me comprimant et me rapprochait de la masse qui était au niveau de mon ventre.

Je baissai alors le regard vers la deuxième masse -devinant que celle-ci se trouve en dessous de moi- et vit une touffe de cheveux noirs corbeaux. Je compris donc que cette masse était en réalité un visage, visage qui se blottit encore plus dans mon ventre à la recherche de plus de chaleur, au moment où j'eu un mouvement de recul.

Je reconnu alors l'odeur de Nassim un mélange de vanille et de noix de coco. Bizarrement durant mon enfance c'était mais deux senteurs préférées, je raffolait de celles-ci et c'était un " calmant" pour mes crises. Maintenant je sais pourquoi.

Je posai ma main à l'arrière de sa tête et le rapprochai de moi puis je caressais doucement ses cheveux qui étaient d'une douceur incroyable. Ce geste eu pour résultat de le réveiller. Je n'arrêtai cependant pas mes caresses.

Quand il fut totalement réveillé, je retentai de me relever afin de récupérer mon carnet qui se trouvait habituellement sur ma table de chevet, mais il n'y était pas.

Nassim : Tu sais parler maintenant. Dit-il de sa voix un peu enrouée et rauque dû au fait qu'il venait de se réveiller.

Je me rappelai alors les événements de la veille; de ma voix qui était revenue et des deux autres problèmes qui sont survenus, même si finalement j'avais déjà ces deux problèmes avant. Mais là c'est plus intense.

Palavra : Qu'est-ce que tu fais là ? Demandai-je après m'être éclairci la voix même si celle-ci restait quand même assez enrouée.

Nassim : J'arrivais pas à dormir tout seul. En plus le médecin il a dit que je devais pas m'éloigner de toi. Me répond-il en se re-blotissant dans mon ventre.

Je soufflai à sa réponse car la veille nous avions déjà eu cette discussion. À cause de l'Harem il ne pouvait pas se permettre de dormir avec moi et inversement. Je n'avais qu'à prendre sur moi c'est tout.

Palavra : Debout je dois y aller. Dis-je la voix toujours enrouée

Nassim : Aller où et pourquoi ? Il est 5h et les douches sont à 7h.

Je mis du temps avant de lui répondre. Je ne savais pas si je devais lui dire que j'allais lui faire à manger ou pas. J'avais peur qu'il ne me rembarre.

Palavra : En cuisines...pour te faire à...manger.

Nassim : Si c'est pour ça, tu peux y aller. M'autorisa-t-il en se décalant de moi.

Je me relevai donc et me dirigeai vers les cuisines après avoir fait une petite toilette rapide. Arrivé là-bas je trouvais Dalida en train de m'attendre.

Dalida : Aujourd'hui j'ai décidé de te laisser choisir son déjeuner. Ta grand-mère m'a appris la nouvelle. M'expliqua-t-elle au vu de mon incompréhension. Alors pour fêter ça : c'est toi qui choisis !

Je me mit alors aux fourneaux pour préparer la nourriture de Nassim. Dalida était partie depuis un moment, me laissant champs-libre. Au bout d'une heure j'entendis la porte blindée s'ouvrire.

Je cru qu'il s'agissait de Dalida donc je ne me suis pas retournée. Mais comme je ne l'entendis pas je décidai de finalement me retourner, pour tomber sur Zang Lin qui avait l'air en colère.

Zang Lin : Toi! Toute une vie partie en fumée par ta faute! Tu ne pouvait pas rester simplement en Angleterre avec ta tante et ton beau-père et ouvrir tes jambes pour lui! Mais nan, il a fallut que tu viennes et que tu chamboule tout! Elle se mit à pleurer. Tu sais j'étais heureuse quand il venait dans ma chambre et qu'il pleurait sur moi et qu'il m'embrassait comme jamais on ne m'a embrassé. Mais je savais que ce n'était pas pour moi, qu'il ne pleurait pas pour moi, qu'il ne pensait pas à moi quand il m'embrassait. Je te hais Palavra depuis mon enfance. Il n'a d'yeux que pour toi. J'aurais tellement voulu que tu meurs toute les fois où tu en avais la possibilité. Mais non tu ne pouvait pas parce que mademoiselle la princesse était protégée. Mais maintenant qui peut te protéger, je me ferai un plaisir de te mettre hors course ma jolie.

Après son monologue, elle brandit un couteau et fonça sur moi je me décalai pour l'éviter. Mais celle-ci réagit vite me prit par les cheveux et me balança contre l'îlot central me coupant le souffle.

Elle me prit ensuite par la gorge et me souleva. Je pris alors appui sur l'îlot, ramena mes cuisses contre mon torse et les tendit pour la repousser. Son dos tapa contre le plan de travail derrière elle.

Elle se releva et voulut me porter un autre coup mais la porte s'ouvrit sur Dalida. Zang Lin abaissa derechef son bras et se dirigea vers la sortie sous le regard surpris de la gouvernante.

Dalida : Tu as fini ?

J'hochai simplement de la tête puis je pris le chemin de la sortie. Je ne trouvais heureusement pas Zang Lin à la sortie. Je me dirigeai vers les bains communs et me déshabillai. Je remarquai rapidement les marques bleues-violettes sur mon flan gauche et sur mon cou.

J'arrivai la première aux bains et sorti la dernière pour que les autres ne voient pas les marques laissées par la chinoise. Celle-ci au contraire ne s'en cacha pas, au contraire.

Je parti vers les cuisines et pris le plat de Nassim pour le lui servir. Je remarquai rapidement qu'il manquait une place; plus exactement ma place. Je compris très vite pourquoi, quand Nassim me montra son genou pour que je m'y assaille.

Nassim : Tu me fera manger. Dit-il avec le plus grand des sérieux ce qui ne me laissait aucune chance de protestation.

Je m'assis alors sur ses genoux. Et commença à lui donner à manger. Moi je n'avais pas spécialement faim puisque lui faire à manger m'a comme qui dirait nourrit. Je continuais donc de le faire manger jusqu'à ce qu'un gémissement de douleur ne se fasse entendre de la bouche de Zang Lin.

Zang Lin : Tout ça c'est de ta faute si j'ai mal au dos.

Aymen : Hmm comment ça ? Demanda Aymen la bouche pleine.

Zang Lin : Elle m'a balancé contre le plan de travail de la cuisine !

Je continuais de donner à manger à Nassim même si Zang Lin parlait. Ça ne me dérangeait pas plus que ça qu'elle raconte cette histoire. Je ne comptais pas le cacher à Nassim car il allait le savoir tôt ou tard.

Nassim : Pourquoi est-ce qu'elle t'aurait frappée si elle était occupée à me faire à manger? De plus qu'est-ce que tu faisais en cuisines? Tu n'avais rien à faire là-bas et surtout pas à cette heure-ci.

Je tapotai l'épaule de Nassim pour lui montrer mon cou et mon flan gauche là où il y avait les bleus. Son regard c'est directement noirci.

Nassim : Sortez tous sauf toi Zang Lin.

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