Les Enfants des Ténèbres

47 - Retrouvailles

Tomas attendait que Dumbledore ait fini ses lettres. Au bout d'un longue minutes de silence, Dumbledore posa enfin sa plume et appela Fumseck, il lui laissa une des lettres et l'oiseau disparut dans une flamme. Tomas regardait encore rêveur l'endroit où le phénix était quelques instants avant.

« Tu as fait preuve d'un immense courage, Tomas, dit alors Dumbledore. J'imagine que... que tu ne t'attendais pas à devoir te battre contre ton propre père...

« Non, répondit Tomas, c'est vrai. Je... Rogue avait raison : je suis déçu par lui. Je... j'espérais qu'il... ma mère dit que je lui ressemble.

« Et qu'en penses tu ? Demanda Dumbledore.

Tomas plongea son regard dans les flammes de la cheminée.

« Physiquement, j'imagine que c'est le cas, dit-il enfin, mais... j'espère ne pas un jour vouloir tuer un neveu ou une nièce, de trahir mon sang.

« Ah, la famille, murmura Dumbledore. Ta propre famille est la plus soudée que je connaisse. Le sang... a une place très importante chez les Prince, les Sehzade mais aussi les Mrakov... et toi, tu es un condensé de tous ça, sans compter les Gaunt, par ton père...

Tomas fit un petit sourire.

« Alors pourquoi, mon père, un Gaunt, n'a pas senti ce lien ? Demanda Tomas. Moi, je l'ai senti, et... j'ai vraiment eu mal lorsque j'ai... je n'avais pas le choix, ma sœur aime le fils de Harry Potter... Albus Potter, il... il est comme n frère maintenant et puis... James... James m'a accepté comme je suis.... Comme...

« Comme un frère, dit Dumbledore avec douceur. Oui, j'ai vu la relation évoluer entre vous deux... et ce n'était pas gagner, j'avais même craint un peu pour... pour vous. James a été un bon frère pour toi, il t'a écouté, s'est inquiété lorsque tu en avais besoin. Avant, c'était toi qui avait ce rôle avec ton frère et ta sœur... et ça fait du bien de ne plus être l'aîné... je te comprends bien, oh, oui... moi aussi, il m'arrivait de ne plus vouloir être le grand frère.

Tomas tourna sa tête vers Dumbledore.

« Vous avez des frères et sœurs ? s'étonna-t-il.

« Un frère et... j'avais une sœur, répondit Dumbledore avec tristesse. Elle... je n'ai pas sut la protéger, moi...

Tomas ferma un instant les yeux, comprenant la douleur de Dumbledore. Après tout, si sa sœur mourait, il s'en voudrait jusqu'à la fin de sa vie. Si son frère disparaissait, il ne le supporterait pas non plus. Il se sentirait coupable alors.

« C'est vrai, reprit Dumbledore, tu es le portrait de ton père, et pourtant de lui ressemble bien peu. Tu es Fourchelang, certes, mais les Sehzade le sont aussi, non ? Tu es parfois froid, observateur, voir calculateur, mais ce n'est pas forcément pour un but égoïste. Tu es déterminé dans chacune de tes actions, dès que tu décide quoi faire, pour le bien. Tes choix prouvent que tu es au fond un garçon bon, Tomas. Tu voulais voir ton père, et je ne peux t'en blâmer... tu voulais le connaître, le comprendre... comprendre pourquoi il avait quitté ta mère. Je vais te raconter l'histoire de ta grand-mère paternelle.

Tomas se redressa tout ouïe.

« Elle s'appelait Merope Gaunt, fille de Elvis Gaunt et Rionarch Gaunt, poursuivit Dumbledore. Merope était bien malheureuse, son père la détestait, pourquoi, j'ai plusieurs hypothèses. Je sais juste que Rionarch est morte en mettant au monde sa fille et que peut-être que Marvolo -on utilisait plutôt son second prénom pour Elvis – était follement amoureux de sa femme. Pendant longtemps, on pu croire que Merope était une Cracmol, réussissant peu à faire de la magie, surtout avec son père et son frère, Morfin, dans les parages. Et puis, elle tomba amoureuse d'un beau moldu.