Salut je m'appelle Zeya Mourad. J'ai 27 ans mais j'en avais 20 au moment où les faits se sont passés. Issue d'une famille riche, mes parents n'ont jamais hésité à me satisfaire, bref je menais une vie de princesse. En passant je suis métisse, marocaine de par mon père et sénégalaise de par ma mère. Revenons 7ans en arrière :
Je levais la tête vers le ciel et vit les pétards qui fusèrent de partout et explosèrent en un concert joyeux. Il était minuit ca Y ait on est au premier janvier 2008. Les gens, des familles et des amis, réunis autour de la place de l'indépendance et venus célébrer le nouvel an, s'étreignaient, s'embrassaient et se souhaitaient les meilleurs vœux. Une année triste venait de se terminer. Mes pensées me menèrent vers un homme bon, généreux et travailleur. Un homme qui avait tout fait afin que sa famille et ses proches ne manquent de rien. Un homme qui fut mon conseiller, mon complice, mon confident, mon guide et mon père nous quittait il y a 6 mois maintenant, emporté par une crise cardiaque en pleine réunion de travail. Les larmes me montèrent aux yeux mais je les refoulais tant bien que mal. Sa perte fut une grande souffrance, un gouffre sans fond, la fin de mon monde mais je pus la traverser et ma peine s'atténuait de jour de jour en jour grâce aux deux êtres merveilleux qui donnaient un sens à ma vie. Je me tournais vers l'homme en face de moi qui n'avait cessé de me regarder. Il me fit son sourire irrésistible avant de m'attirer dans ses bras. Je me pressais contre lui, sentant ses mains frotter mon dos dans un geste rassurant et dissiper inconsciemment les bribes de peine qui ressurgissait.
- Bonne année mon amour, me chuchota-t-il à l'oreille. Ce qui me donna un frisson.
- Bonne année chéri, dis-je en souriant.
Eh oui, je suis mariée à Ibou depuis plus d'un an. Il est sénégalais, beau teint d'ébène, barbe rasé de près, taille de basketteur (c'est d'ailleurs son loisir favori), bref un physique de rêve doté d'un grand cerveau. Il m'aime et m'a tant soutenu depuis que l'on s'est rencontré.
On se sépare pour ensuite souhaiter une bonne année aux amis avec les quels nous étions venus. Il y avait David et Doudou les deux amis d'enfance de mon mari, David est un metisse franco sénégalais et Doudou moitié malien, moitié sénégalais. Momo un collègue et ami et sa femme Samira une belle cap verdienne. Vous les connaitrez plus au fil du récit. Nous dinions ensuite au Rond-point, un restaurant non loin de la place. Une heure plus tard, nous passions chez la maison de ma mère à Fann-résidence prendre le petit bout d'ange qui dormait dans l'une des chambres.
- Je crois que vous aviez deviné que je suis la maman de Mohamed Hassan, agė maintenant de 5mois et homonyme de mon père.
Ma mère n'avait pas perdu son charme et son élégance même si elle approchait de la cinquantaine. Elle fut une hôtesse de l'air et c'est lors d'un de ces voyages qu'elle rencontra mon père qui était un grand homme d'affaires. Elle tenta de nous retenir comme quoi les rues n'étaient pas sûres à cette heure si tardive. Je trouve qu'elle est trop protectrice mais je la comprends aussi, je suis fille unique.
- Vous n'êtes pas raisonnables, vous allez réveiller le petit et puis il y a plusieurs chambres ici alors je ne vois pas ce qui vous empêcherait de rester jusqu'à demain. Protesta-t-elle.
- Ne t'en fais pas pour nous maman. Mouhamed ne va pas se réveiller. Ce n'est pas que nous ne voulons pas rester mais nous devons rentrer.
- Ibou raisonne la toi au moins.
- Tata tu la connais, mais ne t'inquiète pas.nNous serons prudent.
Ce gars-là ! Je lui lançais un regard noir vite fait. C'est lui qui a insisté pour qu'on rentre et au lieu de me défendre au moins... pff.
- Ma fille est une vraie tête de mule. Mais faites attention à vous. Qu'Allah vous garde.
Il était presque deux heures du matin lorsqu'Ibou gara la voiture devant notre somptueuse villa à Nord Foire.
Je me couchais plus tard, beaucoup plus tard, on avait commencé notre nouvelle année à notre manière. Je ne vais pas entrer dans les détails, je vous laisse imaginer.
Je voyais ma vie prendre un nouveau tournant, un bon avenir calme comme l'aurait voulu mon défunt père, mais il semble que justement la vie est faite de surprise. Je n'imaginais pas que des événements aussi incroyables les uns que les autres allaient bouleverser ma vie à tel point que je me demande si tout ce que j'avais vécu avant n'était pas qu'un rêve, un mirage, une illusion et que la réalité avait vite fait de me rattraper.
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le combat d'une vie (En Correction)
RomanceLa vie ne se déroule pas toujours comme on le voudrait. Les gens, aussi proches qu'ils soient, ne semblent pas être toujours ce qu'ils nous montrent. serait ce un mirage d'être comblée? Comment peut on basculer du jour au lendemain de la joie à la s...