38. Stuart
« Le pouvoir qu'elle exerce sur moi devient instable »
29 Novembre 2020, 09 :00am
Les mains sur le volant, le frein enclenché, je ne bouge pas une seule seconde mon regard de l'immeuble ou Florida, avant vivait. Hier, dans la journée, on s'est mis d'accord sur certains points. Et puisque aujourd'hui, nous sommes un vendredi, on a décidé de reprendre les cours, chacun de notre côté. Nous nous sommes aussi mis d'accord sur le fait qu'elle veut accompagner son frère la matin jusqu'à son école et l'après-midi jusqu'à la porte de son immeuble. Sans jamais y entrer bien sûr. De mon côté, je louperai seulement un cours qui ne m'intéresse pas.
La d'ici dix minutes, Flo' va revenir et je la déposerai à son lycée comme il est sur mon chemin. Et enfin le soir, je la récupérerai.
Même si elle n'est pas d'accord pour que je sois le « taxi » comme elle l'appelle. Ça ne me pose aucun problème et s'il faut faire cela pour gagner un peu plus de sa confiance, je le ferai le temps qu'il faudra.
–Tu n'es pas obligé de m'accompagner jusqu'à mon lycée Stu' ! J'insiste.
Florida entre dans ma voiture, laissant entrer un courant d'air frais à l'intérieur au passage.
–Et moi je t'assure que ce sera mieux comme ça.
Depuis ce matin au réveil, elle n'arrête pas de m'appeler Stu' et putain si ça aurait été quelqu'un d'autre je l'aurai déjà insulté de tous les noms. Mais lorsque ça sort de cette bouche que je prends plaisir à regarder dès que j'en ai l'occasion, plus rien autour n'existe. Ça peut paraitre strictement rien pour la plupart des personnes mais venant d'elle, c'est bien plus qu'un million de dollars. Bien plus que tout l'or au monde. Et j'aime ça. J'aime l'évolution de notre relation...enfin relation est un bien grand mot.
–Cet aprèm, je vais direct allez voir mon frère, tu pourras venir me chercher vers dix-sept heures et demie. Mais je t'assure que je peux rentrer seule.
L'entendre encore une fois me dire qu'elle veut rentrer seule provoque en moi un sentiment que je ne saurais d'écrire. Mes doigts dans ses cheveux, ma main finit par se poser contre sa joue. Il n'y qu'un court instant, à peine quelques secondes pour que je la laisse respirer. Parce que mes lèvres se posent voracement sur sa bouche, je ne sais pas combien de temps on peut tenir sans respirer. Mais ce baiser est tellement bon que j'en redemande plus, constamment plus.
–Tu me rend fou.
Elle se mord les lèvres, prêt à foncer de nouveau sur elle pour un nouveau baiser. Florida n'a pas l'air du même avis puisqu'avec un léger coup dans le ventre, elle m'intime de commencer à conduire ou nous serons bel et bien en retard pour de bon.
–A cet aprèm !
Sa main tenant la portière de ma voiture, je me détache et dans un même mouvement, lui vole un énième baiser. Ces quelques heures vont être longues sans elle, je le sens déjà venir.
***
–Putain !
Depuis plus de dix minutes, Flo' n'arrête pas de lancer des injures dans l'air. Trop occupé par une disserte que mon professeur de sciences vient de me donner dans la journée. Je ne relève la tête de mes devoirs que lorsque qu'un stylo passe devant mes yeux.
Florida à ma droite, nous sommes assis sur l'ilot centrale de ma cuisine pour pouvoir rattraper notre retard. Mais apparemment ça n'a pas l'air d'être la matière qu'elle préfère.
–Que-est-ce qui ne va pas ?
Elle expire bruyamment, faisant claquer sa langue contre son palais.
–Je ne comprend rien à toutes ces feuilles de maths !
Sans son accord, je les lui prend rapidement, feuilletant tout aussi vite ces feuilles. Après avoir pris connaissance du sujet, je m'installe plus confortablement sur le tabouret et commence à lui expliquer son cours sur le calcul littéral. Elle fait quelques exercices me les montrant pour que je vérifie si tout est bon.
–T'a tout bon ! Je continue ma disserte et on va pouvoir manger.
Elle me remercie avec un grand sourire et de mon côté, je reprends le travail que j'ai laissé de côté plus d'une heure. La tâche n'a pas été facile pour les maths, mais à ce que je vois, maintenant elle se débrouille en tout cas mieux qu'au départ. Ce qui est le plus important.
–T'embêtes pas avec ça, je vais m'occuper du repas. Bonne chance pour ta disserte !
Je la regarde se lever, d'un mouvement gracieux tel une cigogne, elle ouvre le frigo et en sors plusieurs aliments. Lorsque je vois son regard froid me fixer et ses mains remplies de légumes m'ordonner de retourner à mes devoirs, j'exécute l'ordre sans aucun soucis.
Et c'est ainsi que se déroule l'heure qui s'en suit, de mon côté à préparer le plan complet de ma disserte et de son côté, à préparer un plat qui sent divinement bon. N'en pouvant plus de ne pas pouvoir gouter cette merveille, j'en suis sûr. Je ferme mon cahier d'un mouvement sec afin de le reposer à sa place initiale, c'est-à-dire dans mon sac à dos.
Je n'attends pas une seconde de plus et tel un félin, me dirige droit vers elle, entourant mes bras autour de sa taille. Son sursaut est vite remplacé par le poids de son corps qui se repose contre le mien. Je souris, heureux. Car c'est ce sentiment indéchiffrable, qui vous fait ressentir des sentiments qu'on ne pensait pas ressentir un jour. Heureux, c'est un état qui m'avait quitté depuis un bon moment maintenant. Et y retoucher me fait le plus grand bien.
–Ça sent divinement bon Flo'.
Je lui susurre à l'oreille. Mes papilles gustatives aux taquées.
–C'est bientôt prêt. Tu peux mettre la table pendant ce temps ?
J'acquiesce non sans lui donner le premier bisou de l'après-midi. Dans le cou. Son sourire se réverbère grâce à la hôte au-dessus de ma plaque de frigo. Je sourie à mon tour, heureux.
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Hey !!! Comment vous allez ?
Aujourd'hui ou plutôt en cet aprem, je vais vous publiez encore cinq chapitres pour rattraper mon retard.
Mon Instagram : Neiluj_Clf
Kissouilles et à tout de suite.
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Your Body And Them [ Terminée ]
Roman d'amour"At midnight the bells ring. From your fault, my heart sounds." Dans un petit quartier non loin de Washington. L'une des plus grande boîte de nuit se trouve dans la ville la plus délabrée des États-Unis. Ce qui est donc interdit aux mineurs dans to...