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Pdv Heinckel

Depuis le baiser dans le jardin, Nira a commencé à m'ignorer, ce qui m'agace énormément. Mais je suis déterminé à ce que cela ne dure pas longtemps. Le téléphone portable posé sur mon bureau d'étude  vibre, signalant un appel vidéo entrant. Je décroche, et l'image de Mike apparaît sur l'écran de mon ordinateur portable.

— Salut, Heinck, dit-il avec un sourire en coin.

— Comment tu vas ? réponds-je, tentant de paraître détendu.

— Bien. Mais qu'est-ce qui se passe ? Tu viens rarement en cours ces jours-ci. Et je te signale que les vacances approchent.

— Je n'avais pas envie de voir Nira dans les bras de ce crétin, rétorqué-je, l'irritation dans ma voix.

Mike fronce les sourcils, visiblement désapprobateur.

— Mon pote, tu ne peux rien y faire. Ton ami est amoureux de ce crétin.

— Mike, Nira est à moi et je ne laisserai personne me la prendre, dis-je avec une détermination glaciale.

— Quand tu parles avec ce ton, tu fais des bêtises, réplique-t-il, en secouant la tête.

— Je vais juste les éloigner.

— Heinck, c'est vrai, c'est moche ce qui t'arrive. Tu as découvert tes sentiments pour Nira, mais elle aime déjà quelqu'un d'autre.

— Mike, je te laisse. Tu commences sérieusement à m'énerver.

Sans attendre de réponse, je coupe l'appel, frustré par sa réaction. L'écran de l'ordinateur s'éteint, me laissant seul avec mes pensées tumultueuses.

Depuis plus d'une semaine, nous sommes en congé, mais malgré toutes mes tentatives, Nira continue de m'ignorer. Je décide d'aller directement à sa chambre. En approchant, je peux entendre le murmure du vent à travers la fenêtre entrouverte et le crépitement des feuilles sous les arbres dans le jardin. Je n'hésite pas et entre dans sa chambre sans frapper.

— Heinckel, sors immédiatement ! crie-t-elle, la colère dans sa voix.

— Calme-toi, Nira. Je suis venu m'excuser. Je... je ne sais pas ce qui m'a pris, réponds-je, le regard sincère.

Elle croise les bras, ses yeux brillant de frustration.

— Comment te croire alors qu'à chaque fois tu fais des bêtises et après tu t'excuses ? Je ne peux plus te faire confiance.

— Je suis désolé, Nira. Pardonne-moi, supplie-je, me rapprochant d'elle avec une sincérité désespérée.

Elle soupire profondément, ses épaules s'affaissant sous le poids de ses émotions.

— Je ne sais pas. Il me faudra du temps pour te pardonner cette fois-ci.

— Je comprends. Mais est-ce qu'on peut au moins sortir un peu ?

— Sortir ? Il se fait tard, dit-elle, le regard incertain.

— (sourire) On ira dans notre parc, propose-je, espérant raviver un peu de la complicité que nous partagions.

Elle hésite un moment, puis accepte. Je tends ma main, et après un instant de réflexion, elle la prend timidement. Nous sortons ensemble, nos pas résonnant sur le pavé frais de la nuit. La brise légère et les lumières scintillantes de la rue créent une ambiance apaisante.

Nous décidons de faire le chemin à pied, profitant de la douceur du soir. Nous parlons et rions, retrouvant peu à peu notre connexion. Elle m'avait manqué. Nous arrivons au parc, un lieu qui garde des souvenirs précieux pour nous deux. Le silence du parc, seulement interrompu par le chant lointain des grillons, est réconfortant. Il n'y a personne à l'horizon, ce qui est normal à cette heure tardive.

Nira se tourne vers moi, son visage éclairé par la lumière douce des lampadaires du parc.

— Euh, Titou, pourquoi y a-t-il un hélicoptère ? demande-t-elle en levant les yeux vers le ciel.

Je souris, suivant son regard. En voyant l'hélicoptère tourner au-dessus de nous, puis m'approche d'elle . Avec une rapidité désespérée, je sors un mouchoir de ma poche et le place sur sa bouche.

— Heinckel, qu'est-ce que tu fais ? s'écrie-t-elle, ses yeux écarquillés de surprise.

Je ne réponds pas, concentré sur ma tentative de garder la situation sous contrôle, mes mains tremblant légèrement. Ce que je fais est peut-être mal, mais je dois agir maintenant.

Sens interdit ( Heinckera) Tome3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant