Sens interdit ( Heinckera) Tome3

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Après un long bain apaisant, je sors enfin de la salle de bain, me sentant rafraîchie. Je remarque un long pull rose posé sur le lit, accompagné de sandales et d'une culotte assortie. Heinck souhaite visiblement que je porte ces vêtements.

Heinck m'attend déjà dans le salon, vêtu d'un jogging décontracté et torse nu. Le contraste entre ses muscles bien dessinés et sa tenue décontractée me surprend un peu. Je le regarde, confuse.

– Tu ne portes pas de tee-shirt ? demandai-je, la curiosité dans la voix.

– (souriant) Euh, non, répond-il avec une touche de malice.

Il me tend la main, que je saisis en lui offrant un sourire hésitant. Nous passons la porte d'entrée, et à ma grande surprise, nous montons les escaliers.

– On ne va plus au cinéma ? demandai-je, en cherchant une explication.

– Si, bien sûr. En fait, le cinéma est dans ma maison. Papa a pensé à presque tout lors de la construction, explique-t-il.

– Je suppose que c'est l'une des maisons de ton père ?

– Non, il l'a mise à mon nom.

– OK, et qu'y a-t-il d'autre dans cette maison ?

– Une salle de sport avec toutes sortes d'équipements, dit-il avec fierté.

– (souriant) Oh, demain, tu pourras m'y emmener ?

– Tout ce que tu veux, mon amour, répond-il avec une douceur sincère.

Nous arrivons devant la porte d'un espace clos qui semble sortir de nulle part. Heinck ouvre la porte sur une salle qui ressemble à un véritable cinéma privé. La pièce est décorée avec des rideaux épais et élégants, des fauteuils en cuir confortables et un grand écran de projection. Heinck me demande de choisir un film. Sans hésiter, je choisis La Belle et la Bête. Il prend des popcorns et des sodas dans un petit bar aménagé dans un coin de la pièce, puis nous nous installons confortablement pour regarder le film.

Le film commence, et je suis rapidement captivée par l'histoire magique qui se déroule à l'écran. Pendant un moment, je perds la notion du temps, plongée dans la romance et l'aventure du conte.

Soudain, je sens la douce pression de l'index de Heinck sur mon menton, me forçant à lever les yeux vers lui. Il me regarde intensément.

– Ce film nous représente bien, murmure-t-il.

Ma bouche forme un O de surprise. Heinck rapproche nos fronts, jusqu'à ce qu'ils se touchent.

– Toi, la Belle, et moi, la Bête, n'est-ce pas ?

Pour la première fois depuis qu'il m'a enlevée, je le regarde avec toute la tendresse que je ressens. Ma main se pose délicatement sur sa joue, la caressant doucement.

– Ne dis pas ça, c'est juste que... que tu penses m'aimer, dis-je d'une voix douce. Mais peut-être que ce n'est pas de l'amour, c'est...

Je suis interrompue par son index qui se pose sur mes lèvres, interrompant mes mots.

– Ne dis plus jamais ça, Nira. Je t'aime, murmure-t-il avec une sincérité déchirante.

Je me contente de faire semblant de ne pas l'écouter, détournant les yeux vers l'écran du film. Mes pensées sont un tourbillon, et je me réfugie dans la distraction de l'histoire, espérant que le temps passé ensemble pourra clarifier mes sentiments et apporter une réponse à mes incertitudes.