La rentrée approchait à grands pas, mais avec ma grossesse, l'idée de retourner à l'école m'angoissait. Mon corps changeait, et je n'étais pas prête à affronter les regards curieux ou les murmures des autres élèves. Papa, comprenant mon malaise, a demandé à ce que je suive les cours à la maison. C'était un soulagement, mais une partie de moi se sentait isolée, coupée du monde extérieur.
Quelques mois plus tard
Je suis maintenant dans mon troisième mois de grossesse. Mon ventre commence à s'arrondir, et les premiers signes de ma future maternité se montrent enfin. Maman a fini par accepter la situation et s'est réconciliée avec l'idée de devenir grand-mère. Après beaucoup de discussions et de larmes, elle a présenté ses excuses à oncle Jimin, et nous avons tous convenu de ne rien dire à Heinck concernant ma grossesse.
Chaque jour qui passe me confirme dans ma décision. Après tout ce qu'il m'a fait, il ne mérite pas l'honneur de savoir qu'il sera père. C'est ma revanche silencieuse, une manière de protéger ce bébé de l'influence de son géniteur.
Les jours se fondent en semaines, et les semaines en mois. Peu à peu, je sens mon traumatisme s'estomper, remplacé par une détermination nouvelle. Je dois être forte pour mon fils. Oui, c'est un garçon, comme l'a confirmé l'échographie. Mon ventre est désormais bien rond, et chaque mouvement du bébé en moi me rappelle qu'une nouvelle vie se prépare à émerger.
Un jour, alors que je suis allongée sur mon lit, entourée de coussins moelleux pour soutenir mon dos, j'entends frapper à la porte.
Toc, toc !
– Entre, dis-je, la voix un peu fatiguée.
La porte s'ouvre doucement, laissant apparaître oncle Jimin, un large sourire aux lèvres et une tarte appétissante dans les mains. Je me redresse brusquement, un sourire illuminant mon visage.
– (sourire) Doucement, tu vas te faire mal, plaisante-t-il en me voyant m'agiter.
Je ris doucement, sentant une vague de bonheur m'envahir. Je lui arrache la tarte des mains, le remerciant chaleureusement avant de plonger dans cette douceur sucrée. L'odeur de pommes caramélisées et de cannelle emplit la pièce, réconfortante et familière.
Il s'assoit près de moi, les yeux pétillants d'anticipation.
– Dis-moi, Nira, tu as déjà pensé à un nom pour notre bout de chou ?
Je fais une pause, savourant chaque bouchée avant de répondre.
– Oui, j'ai pensé à Noah.
Oncle Jimin sourit largement, ses yeux se plissant de bonheur.
– Noah ! C'est un joli prénom. Je suis tellement impatient de le prendre dans mes bras, dit-il avec une tendresse palpable.
Je lui rends son sourire, mes pensées vagabondant vers le futur. Je me lève pour poser la tarte sur la table de chevet, mais soudain, je sens quelque chose d'humide sur mon jogging.
– Oh non, tu perds les eaux ! crie oncle Jimin, pris de panique.
Je commence à paniquer, mais avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, il me soulève en mode princesse et se précipite hors de la chambre. Les murs de la maison défilent rapidement autour de moi alors que nous nous dirigeons vers la sortie. Ma mère accourt vers nous, son visage blême d'inquiétude.
– Qu'est-ce qui se passe ? demande-t-elle, la voix tremblante.
– Elle a perdu les eaux ! Prends ses affaires, on doit aller à l'hôpital, répond oncle Jimin, son ton sérieux mais contrôlé.
En un éclair, je me retrouve dans la voiture, ma respiration s'accélérant à mesure que les contractions deviennent plus fortes. Ma mère, après avoir attrapé mon sac, s'assied à côté de moi à l'arrière, sa main serrant la mienne.
– Ça va aller, ma chérie. Inspire, expire, m'encourage-t-elle, sa voix douce essayant de me calmer.
Les rues défilent rapidement sous les roues de la voiture, et bientôt, nous arrivons à l'hôpital. Les lumières fluorescentes de l'entrée clignotent, et l'odeur antiseptique des lieux me rappelle la réalité. Je suis rapidement prise en charge et conduite au bloc opératoire, les médecins me parlant d'une voix calme, mais je peux sentir l'urgence dans leurs gestes.
– Calmez-vous, tout va bien se passer, dit un des médecins en me faisant une injection.
Mes paupières deviennent lourdes, et malgré moi, je succombe au sommeil...
Quand j'ouvre les yeux, la lumière blanche de la chambre d'hôpital m'éblouit. Je cligne des yeux plusieurs fois avant de m'habituer à l'éclat. Mes yeux parcourent la pièce, cherchant un point d'ancrage, avant de se poser sur ma mère, qui tient mon bébé dans ses bras.
– Bonjour, chérie, me dit-elle doucement, un sourire tendre sur les lèvres.
Je tends les mains, réclamant mon bébé. Elle me le donne avec soin, et mon cœur fond en voyant sa petite bouille. Il est tellement mignon, avec ses yeux encore fermés et ses petites mains agitées.
Peu à peu, la famille entre dans la pièce, chacun avec un sourire ému. Une infirmière me demande alors le nom du bébé. Je regarde mon fils, une vague d'émotion me submergeant.
– C'est Jeon Noah, dis-je avec assurance.
Je sens le regard de Jimin se poser sur moi, et je le vois écarquiller les yeux, surpris. Une larme silencieuse roule sur sa joue, mais il me remercie sans un mot, comprenant la profondeur de ma décision. Malgré la haine que je ressens pour Heinck, je sais que je ne peux pas priver Noah de son nom de famille. C'est son droit, et en lui donnant ce nom, je choisis de lui offrir une part de son histoire, même si elle est douloureuse.
Les pensées tourbillonnent dans ma tête, mais une chose est claire : peu importe ce que l'avenir réserve, je ferai tout pour que mon fils soit entouré d'amour et de protection.
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Sens interdit ( Heinckera) Tome3
Fiksi PenggemarJe n'aime pas la voir proche d'une autre personne Sourire à quelqu'un d'autre Poser son regard sur quelqu'un d'autre. Je ne suis pas jaloux, juste protecteur...