Chapitre 3 - Le "Sauveur"

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Ma respiration était hachée et malgrés le froid mordant et le fait que je sois presque nue, j'étais presque trempée de ma propre sueur. Bon Dieu qu'est-ce que je ne donnerais pas pour une douche chaude...

Les pas de mon agresseur approchaient de ma cellule. Je pouvais recconaître ses pas maintenant. Lourds. Très lourds. Lourds comme l'athmospère dans la pièce à présent.

Ils sont différents des pas de Michael, aériens et légers.

Tiens en parlant de Michael je me retournais vers l'endroit où il était assit quelques secondes plus tôt mais je n'avais pas besoin de lumière pour savoir qu'il n'était plus là. Je l'avais sentit. Il était sortit. Par quel moyen, je ne sais pas mais il m'a abandonnée. Je n'avais pas envie de me confronter à mon agresseur maintenant. Pas toute seule.

La porte s'ouvrit d'un seul coup. Mon coeur s'arrêta pendant quelques secondes. J'étais terrorisée. Il entra dans la pièce. Je me couvrais du mieux que je pouvais avec la vielle couverture. Son regard me glaçait le sang.

- Pas la peine de te cacher sous ta petite couverture petite garce. sa voix me fit sursauter. C'était une voix forte, très intimidante, je dois l'avouer. Je fermai les yeux quelques secondes et essayais de calmer ma respiration puis je relevai la tête pour le regarder. Il était maintenant qu'à quelques mètres de moi.

- Enlève cette couverture. m'ordonna-t-il.

Je continuais de le regarder, pas vraiment sûre de comprendre ce qu'il voulait.

- Enlève cette couverture. Ou sinon tu préfères que je te viole avec.

Cette fois mon coeur s'était vraiment arrêté. Je restais quelques fractions de secondes , même si pour moi c'étaient plutôt des heures, à le regarder et surtout à attendre que mon cerveau ait bien traité l'information. Et soudain, un cri strident s'éleva dans la pièce. C'était le cri le plus aigüe et le plus puissant que j'ai pu entendre dans ma vie. Ce cri, c'était moi qui venait de le pousser.

Mon agresseur se jeta sur moi en grognant. Son corps était au dessus de moi et il plongea son regard dans le mien. Je ne savais pas que cela était possible, mais je vous jure que seulement le fait de rencontrer son regard me donna la nausée. Il souriait. Je n'ai jamais autant espérer mourir qu'à cet instant.

Tout à coup, j'entendis un coup de feu. L'homme au dessus de moi poussa un cri de douleur. Mon Dieu je n'oserais pas vous dire à quel point j'ai aimé entendre pour une fois un cri de douleur provenant de lui et non de moi. Je sentis une main saisir mon bras et me tirer hors du lit.

La prise sur mon bras était tellement puissante que je sentais déjà un bleu se former. Lorsque j'ouvris les yeux, j'étais hors de cette cellule. Pour la première fois depuis sûrement quelques jours, j'étais sortis de là !

Quel soulagement, Seigneur !

Mais bien qu'on soit encore dans un couloir sombre, je n'arrivais toujours pas à distinguer ce qui se trouvait autour de moi, tout ce que je sais c'était que je courais parce que quelqu'un me tenait le bras et m'entrainait dans sa course.

Le couloir était plongé dans l'obscurité et le silence, tout ce que je pouvais entendre c'était le bruit de nos pas et nos respirations saccadées.

Ainsi qu'un étrange bruit de cliquetis familier.

Alors que j'essayais tant bien que mal de me rappeler où avais-je bien pu entendre ce bruit, nous étions déjà dehors, je fus poussée dans une voiture et la minute qui suivait nous étions déjà en route.



En route où ? Pourquoi ? Avec qui ?

Je regardai à ma gauche. Michael avait les mains sur le volant et les yeux rivés sur la route devant lui. Il portait une veste en cuir avec des sangles en fer attachées sur les manches et les côtés. Ses longs cheveux noir étaient attachés mais quelques boucles rebelles tombaient sur son visage d'une couleur caramel.

Ouah...

Il était beau. Vraiment très beau.

Je secouais la tête doucement. C'était vraiment pas le moment.

Puis soudain je pris conscience : si je peux le voir alors... ça veut dire que lui aussi !

Je baissai les yeux rapidement: Dieu merci j'avais emporté cette vielle couverture poussièreuse dans ma course. Au moins je n'allais pas rester avec la poitrine à l'air. Je regardai de nouveau Michael :

- « Michael... commençai-je sans trop savoir quoi lui dire.

Il se retourna vers moi, ses yeux me fixaient d'un air dur.

- Quoi ? me dit-il.

- Tu veux bien m'expliquer ce qui vient de se passer ? lui demandai-je en m'appuyant sur le siège. J'étais épuisée et depuis environs 2 jours, j'ai l'impression de ne plus rien comprendre à ma vie.

Il regarda pendant encore quelques secondes la route devant lui, soupira longuement et se retourna vers moi:

- C'est plutôt simple. J'étais venu te donner à manger et soigner tes blessures, puis Vin est entré dans ta cellule. Je pensais vous laisser et sortir discrètement mais lorsque j'ai vu qu'il était sur le point de te violer, j'ai décidé de te sortir de ce pétrin.

Il détourna son regard et fixa de nouveau la route. Je posais ma tête contre la vitre et observais la route dehors. Il faisait nuit et nous semblions être la seule voiture dans le coin.

-Et maintenant ? Qu'est ce que tu as l'intention de faire ?

-Je t'emmènes à ma planque.

-Ta planque ?

Je le regardais avec un air surpris.

Là j'avoue que j'avais du mal à le suivre. Je pensais qu'il faisait partit de ce groupe de criminels ou Dieu sait quoi.

Il se tourna vers moi et manifestement, il a tout de suite comprit que j'étais perdue.

- Bon laisse moi t'expliquer tout ça clairement poupée, je suis le leader d'un gang en Californie, et j'étais en reconnaissance dans le gang de Vin, il ne savait pas qui j'étais, enfin maintenant que je lui ai tiré dessus je crois qu'il doit se douter de quelque chose. Le fait est que son gang a clairement menacé le mien. J'étais venu pour trouver son point faible et donc savoir comment liquider son petit gang de miséreux.» il s'arrêta quelques secondes en me fixant intensément, un léger sourire s'était dessiné sur son visage.

« Et je crois bien avoir trouver ce que je cherchais. » finit-il par dire avant de regarder de nouveau la route.

Je le regardais et cette fois je n'étais pas surprise, mais effrayée.

Mon Dieu ne me dites pas que c'est bien ce que je pense son fameux "point faible"...

- C'est moi. C'est moi le point faible. Tu veux m'utiliser pour les liquider, en tant que monnaie d'échange, histoire de leur faire du chantage. Pas vrai ?

Je priais intérieurement pour me tromper. Je priais pour qu'il me regarde d'un air affreusement outré, et qu'il m'explique qu'en fait il rentrait en Californie et qu'il allait avant cela me déposer chez moi.

Mais au lieu de ça il me regarda d'un air abasourdis un sourire éclatant illumina son visage :

- Ouah... Une fille courageuse et intelligente, ça c'est plutôt rare. Même si Vin n'est qu'un abruti, j'avoue que là il m'impressione.

Je lâchais un long soupir avant de reposer ma tête sur le dossier du siège.

Mais qu'est-ce que j'ai bien pu faire au Ciel pour en arriver là, bon sang ?

¤ ~ La Lune Resplendit ~ ∞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant