¤ ~ La Lune Resplendit ~ ∞

Chapitre 18 - Here we go again...

Cela allait bientôt faire 1 mois et demi que j'étais enfermée chez Michael.

Pas de sortie.
Pas de coup de téléphone.
Pas possible non plus de faire trois pas hors de ma chambre sans un garde du corps. Je n'en pouvais plus, j'allais vraiment finir par devenir cinglée. J'avais besoin d'air, de sentir le soleil sur ma peau, de sortir, de voir des gens... 

J'étais allongée sur mon lit, en train de regarder le plafond, avec le regard vide.
Plus de 15 gardes du corps se relayaient pour garantir ma sécurité 24 heures sur 24, et sept jours sur sept. Il était midi, c'est l'heure de la pause. Ceux qui me surveillaient depuis ce matin allaient sûrement faire un petit somme et ceux qui m'ont surveillé cette nuit allaient sûrement se réveiller et prendre le relais.

Je leur étais réellement reconnaissante, c'est vraiment gentil de leur part d'avoir accepté la requête de Bill. Certains de ces hommes nous venaient même du FBI. Non sérieusement, je leur suis reconnaissante mais là, vraiment, je n'ai qu'une envie c'est de les mettre dehors ! Avec tout le respect que je leur dois, par pitié comprenez-moi mais je vous jure que je deviens folle !

Je vais finir par sauter par la fenêtre si je dois rester encore un jour de plus ici !

Je soupirai longuement puis me levai de mon lit.
J'avais faim, et je n'avais pas vu Michael depuis bientôt trois jours.
Par sécurité, parce que Vin et les autres vont sûrement essayer de le localiser pour me trouver, il essaye de rester le plus loin possible de la maison. 

Je savais qu'il allait essayer de me protéger, mais je ne me doutais sûrement pas qu'il agirait de manière aussi extrême !

Je sortis de ma chambre.
Immédiatement je sentis une présence masculine derrière moi.
Je me retournai, c'était Matthew, un des gardes du corps avec lequel je m'entendais le mieux.

- Bonjour Mathew ! lui dis-je avec un sourire.
- Bonjour Mlle Spencer, vous allez bien ? dit-il en me rendant mon sourire.
- Oui... un peu fatiguée mais ça va soupirai-je.

Il me regarda d'un air interloqué.

- Sauf votre respect Mlle, vous vous êtes couchée à 21 heures hier et vous vous êtes réveillée ce matin à 10 heures... C'est 12 heures de sommeil, vous savez ?

J'haussai un sourcil. Alors comme ça, ils vont même jusqu'à surveiller mon cycle du sommeil ? Bientôt ils vont surveiller mon cycle d'ovulation si ça continue.

- Vous comptez les heures à ma place, maintenant ?
Matthew baissa la tête. C'était un homme très grand. Il mesurait environs 1m90 je dirais et ses muscles donnaient l'impression qu'il avait un corps carré.
- Je vous comprends, ne vous inquiétez pas. Moi aussi je m'ennuie...
- Cela doit vraiment être dur de ne pas pouvoir sortir pendant autant de temps... Mais vous savez que le boss fait ça pour votre bien. Il essaye vraiment de vous garder heureuse et en bonne santé, et en même temps de s'occuper de ce clan de vermines.

J'eus un sourire ironique pendant quelques secondes.

« Si seulement Michael pouvait prendre connaissance de mon état mental actuel, il pleurai je crois...
Non mais vraiment je suis tellement désespérée que je pense à m'évader par la fenêtre du 3 ème étage...
Le seul problème c'est que je sais qu'on me retrouvera en 5 secondes top chrono.
Que ce soit par les gardes, ou par Vin... »

Vin était dans les parages, c'était clair.

Depuis maintenant trois semaines, Los Angeles était frapée d'une vague meurtrirère. On pouvait compter des meurtres à toutes les rues.
C'était lui je le savais, les victimes touchées n'étaient que des femmes, grandes, brunes, et dans les alentours des 20 ans. Il les violait, les étranglait et il prenait soin de signer ses victimes à chaque fois : une très profonde entaille dans la poitrine, exactement là où était celle qui m'avait faite. On l'avait appelé "Le tueur aux mains d'acier".
Je déglutis et portai une main au niveau de ma plaie. Depuis quelques jours j'avais pensé qu'elle s'était rétabli mais à chaque fois que je pensais à Vin, elle se remettait à me brûler.