Chapitre 17 - Plus qu'une option

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Nous étions arrivés dans le studio de Michael.

Je m'arrêtais quelques secondes pour observer la pièce.
Il y avait des trophées et des récompenses en tous genres.

7 Grammy Awards étaient installés sur des étagères, je savais que c'étaient les trophées qu'il avait reçus pour Thriller, il y avait aussi des American Music Awards, des MTV Video Music Awards et un article du Livre Guinness des Records, déclarant officiellement Thriller comme l'album le plus vendu du monde, accroché au mur dans un petit cadre.
Quelques trophées et récompenses lui avaient été discernés pendant ses plus jeunes années, quand il était dans le groupe des Jackson Five, ils avaient reçu le titre de "meilleur groupe de l'année" trois années de suite et Michael avait reçu un Golden Globe Award pour Ben.

Il avait énormément de talent, la puissance de l'Art qu'il possédait en lui était colossale.

Je restai pendant un moment bouche bée devant toutes les récompenses et les distinctions qui ornaient la pièce, jusqu'à ce que j'entende la voix de Michael résonner dans la pièce:
- Oui... Je sais il y a beaucoup de trophées... Mais ça me motive de les voir pendant que je travaille. 

Je me retournai vers lui, ma bouche ne s'était pas encore fermée, et il sourit.

- C'est... c'est... Ouah... C'est juste... incroyable, balbutiai-je difficilement.
Je n'arrivais même pas à trouver des mots pour définir mon engouement face à son talent.
- Tu me trouves si doué que ça ? me demanda-t-il en plaisantant.
- Tu n'es pas doué Michael, tu es tout simplement brillant !

Il sourit et j'avais même l'impression que mon compliment l'avait fait rougir.
Je vis du coin de l'œil quelque chose qui attira immédiatement mon attention.

Un piano.

Dès que je le vis, je sentis le bout de mes doigts me brûler, je mourais d'envie d'en jouer.

- C'est un piano ? demandai-je d'une voix innocente.
- Tu sais en jouer ? 
- Un peu, dis-je en mentant.

À vrai dire, j'avais passé presque la moitié de ma vie à jouer du piano.
Je n'étais pas vraiment brillante, mais cela avait toujours été un de mes loisirs préférés quand j'étais triste et que je me sentais seule.
Et je m'étais sentie triste et seule pendant un bon nombre d'années.

Je m'assis face au piano et laissais librement mes doigts découvrir l'instrument.
C'était un piano droit de la marque Baldwin, une très bonne marque, même si je m'étais habituée à jouer sur mon vieux piano à queue Pleyel.
En fait, la marque m'importait peu tant que je pouvais jouer.

Je souris et dis à l'intention de Michael :
- Voyons voir si tu connais tes classiques !

Je mis que quelques secondes à retrouver les touches correspondantes. Je cherchais à jouer Lettre À Élise de Bethooven, et bien vite mes doigts devenaient une partie intégrante du piano, tapant les touches gracieusement au début, et allant de plus en plus vite alors que les parties me demandant des crescendos et des decrescendos s'enfilaient.

Rapidement, j'avais tout oublié.
Oublié où j'étais et avec qui j'étais.

Tout ce qui importait c'était la musique : Le piano et moi.
Le temps d'une mélodie, mon esprit s'était détendu, tous mes problèmes étaient réduits au silence
.
Mais bien sûr comme toute chose avait une fin, Lettre À Élise en hérita d'une aussi. 

Je tapais sur les dernières notes et reculais mes mains, pour éviter de tomber en transe profonde à nouveau puis je me retournai vers Michael.

Il semblait abasourdi, et je souris.

¤ ~ La Lune Resplendit ~ ∞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant