Haïr pour mieux aimer

Chapitre 9 : L'armée de Dumbledore

Ils commençaient leur après-midi par une heure de divination, qu'Hermione avait dû reprendre pour avoir toujours cours avec le reste des 8es années, car avoir des options différentes était trop compliqué à gérer pour eux qui étaient en plus par rapport à d'habitude. Elle faisait d'ailleurs la tête lorsqu'ils empruntèrent l'échelle pour monter dans la salle enfumée de Trelawney. Harry, Ron et Hermione s'assirent à la même table que d'habitude, prêts à tirer tout ce qu'ils pouvaient du cours pour rire. Drago était assis à la table d'à côté, tout seul, et semblait avoir piqué la vedette à Harry. Trelawney ne fit pas moins de 3 présages de mort pour Drago et 2 de trahisons de ses proches en une heure, ce qui fit beaucoup rire tous les 8es années, aucun ne prenait la matière vraiment au sérieux, mise à part peut-être Pansy, qui était particulièrement intéressée vu que le sujet concernait son ami de serpentard, et qui posait parfois des questions auxquelles la professeur se retrouva dans l'incapacité de répondre. Une heure plus tard, quand ils attendaient devant la salle de défense contre les forces du mal, ils se moquaient encore gentiment de la mort de Drago. Le blond, au grand étonnement d'Harry, ne fit pas une seule remarque face à ses railleries, et souriait même avec les autres. Leur nouveau professeur arriva et les fit entrer. Harry, cette fois-ci, se mit entre Ron et Hermione, en ayant vu que personne n'allait se retrouver seul à sa table. Le professeur posa ses affaires sur son bureau et sourit franchement à toute la classe. Il était grand, les cheveux très blonds et très courts, et des yeux couleur acier qui semblaient rire constamment. Malgré sa stature imposante due à ses larges épaules et ses muscles saillants, il ne faisait pas vraiment peur. Il avait la mâchoire carrée et une grande balafre lui traversait la joue gauche, et malgré cela un grand sourire ornait son visage et découvrait ses dents blanches. Quand il parla à la classe, on pouvait reconnaître un accent scandinave très facilement, même si son anglais était parfait.

- Bienvenue tout le monde ! Pourquoi ces visages si sérieux ? Allez hop hop hop on sourit là ! Soyez heureux d'apprendre à vous défendre, ça va vous permettre de vivre plus longtemps ! Haha je rigole. Je m'appelle Tom Kraster, et je suis ici pour m'installer en Angleterre définitivement, pour pouvoir profiter de son soleil toute l'année !

Harry rigola en regardant par la fenêtre où l'on pouvait voir qu'il pleuvait à torrents. Le soleil était vraiment toujours aussi présent en Angleterre, c'était bien connu. Il se retourna vers leur professeur pour écouter ce qu'il disait.

- Cette année nous allons voir les sortilèges impardonnables, même si vous les avez déjà partiellement vus, les sortilèges informulés, qui sont vraiment les plus dangereux, et aussi les Patronus, ce qui a été ajouté spécialement pour vous. Je vous préviens, avec moi, il y a un temps pour rire et un temps pour travailler, et je vous conseille vivement d'apprendre très vite à faire la différence entre les deux, car je ne vous laisserai pas le bénéfice du doute. C'est compris ? Bien. Vous avez tous fait votre essai sur les détraqueurs de cet été ? Oui monsieur ... Londubat ? Vous l'avez oublié au dortoir ? Eh bien dépêchez-vous d'aller le chercher, je vous veux de retour dans 5 minutes. Je vais passer dans les rangs ramasser vos essais.

Harry rendit le sien assez fièrement, puisqu'il avait pu parler d'un sujet qu'il connaissait vraiment bien et s'était appliqué à le mettre en forme. Neville revint 5 minutes après, rouge d'avoir couru à travers tout Poudlard. Il rendit son devoir sans pouvoir prononcer un seul mot tellement il était essoufflé. Le cours continua et ils parlèrent de Patronus et de Détraqueurs, puis Kraster leur demanda d'expliquer comment produire un patronus. Ce fut Harry qui répondit.

- Un patronus, qu'il soit corporel ou non, est un bouclier contre les détraqueurs. On l'invoque grâce à la formule « Expecto Patronum » en pensant à un sourire vraiment heureux. Il faut vraiment se concentrer sur ce souvenir, avec la sensation du bonheur, car c'est ce que les détraqueurs veulent nous prendre.