Chapitre 47 : Nous avons un rêve

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Après une journée rythmée par l'impatience et la curiosité, les élèves de la maison Dumbledore se retrouvèrent tous ensemble au centre de la pièce circulaire, où Ron leur conseillait de prendre de quoi dormir pour de vrai. En allant chercher sa couette et son oreiller, Harry prit sa décision. Le stress de faire le mauvais choix, de faire un pas de travers, encore pire, de le perdre lui tordait le ventre, mais il avança avec détermination vers Drago. Il lui sourit doucement avant de prendre la pastille que lui tendait son meilleur ami, et s'allongea délibérément collé au Serpentard. Personne n'avait encore remarqué, concentrés sur leur pastille et leurs voisins directs, mais ce n'était qu'une question de temps. Après le signal de Ron, Harry avala la petite bille multicolore, et sentit immédiatement une bulle de chaleur se former à l'intérieur de son buste. Ses paupières s'abaissèrent d'elles-mêmes et il fut pris d'un léger vertige, avant de se retrouver dans le grand hall.

Ils étaient de retour en première année, tout fraîchement sortis du Poudlard Express, avec leurs robes de sorciers toutes neuves et des yeux autant étoilés que le plafond magique. Mac Gonagall se tenait près du Choix-peau, un sourire chaleureux dessiné par ses lèvres. Derrière lui se tenait Dumbledore, qui leur souriait chaleureusement. Rogue et Lupin étaient en grande discussion à la table des professeurs, aucune animosité détectable entre les deux. 5 tables se tenaient dans la largeur de la grande salle, chacune d'elle avec sa bannière au-dessus, et la cinquième, celle du centre, portait les couleurs de la maison Dumbledore : Noir et blanc. Plusieurs élèves étaient déjà assis à cette table, comme les jumeaux Weasleys, deux Pouffsoufles que Harry reconnut comme ayant été préfets dans les années d'avant. Un élève plus âgé que le brun associa à un ancien Serpentard saluait Drago depuis la table centrale. Ils furent répartis, et tous les 8es années se retrouvèrent ensemble, assis avec tous ceux qui leur manquaient. Cedric Diggory était à côté du Gryffondor, et le sourire confiant qu'il affichait provoqua une contraction assez douloureuse dans son ventre. Il détourna la tête et vit que Drago le regardait avec attention, et les lèvres d'Harry s'étirèrent immédiatement en un sourire ravi. Des dizaines de chouettes arrivèrent dans la grande salle, et Hedwige se posa doucement sur la table, devant son maître. Harry caressa gentiment le plumage blanc qui lui avait tant manqué, et avait l'impression que son cœur allait exploser tellement il était heureux. Il récupéra sa lettre en remarquant que tout le monde en avait reçu une voire plusieurs. Neville pleurait devant le parchemin déroulé qu'il tenait dans ses mains, et Hannah juste à côté de lui souriait à travers ses larmes. Drago tenait d'une main tremblante sa propre lettre, n'osant pas l'ouvrir.

- On est dans un rêve, tu n'as pas à craindre ce qu'il y a dedans tu sais bébé ...

Le Serpentard lui adressa un sourire triste pour toute réponse, mais choisit quand même de lire ce qu'on lui avait envoyé, et le cœur du Gryffondor se réchauffa en voyant le visage de son petit-ami s'illuminer au fur et à mesure que ses yeux parcouraient les lignes. Il décida alors d'ouvrir sa propre lettre, et laissa échapper un petit cri de surprise. Il y avait deux lettres, et une photo. Il décida de regarder en premier la photo, qui faillit lui échapper des mains. Il y avait 5 figures qui lui souriaient et lui faisaient des signes de la main. Sirius avait un bras autour de l'épaule d'Harry et l'autre autour de celle de Remus, qui semblait en grande conversation avec Lily. Ses deux parents se tenaient la main et James avait posé une main dans les cheveux bruns de son fils. Une larme coula sur la joue d'Harry. Pourquoi tout cela n'était qu'un rêve ? Il vit que les lettres étaient de ses parents, et de Sirius et Remus. À ce qu'il lisait, il comprit que Sirius n'avait jamais été envoyé à Azkaban, et qu'il vivait dans une maison voisine à celle de Tonks et Remus. Tout allait bien. Ces lettres étaient banales, elles ne contenaient aucune information grave et importante, puisque la vie était comme ça. Elle menait son cours, Harry avait une famille heureuse, aimante, et surtout vivante. Il entendit Neville expliquer à Dean que ses parents lui avaient écrit, et Hannah parler à Suzanne de sa mère qui lui avait raconté ses journées de travail au ministère. Tout le monde semblait avoir retrouvé quelqu'un qu'ils avaient perdu. Ron n'arrêtait pas de parler avec Fred, les larmes aux yeux. Hermione regardait avec une certaine mélancolie la table des professeurs, où tous ceux qu'ils avaient pu avoir et apprécier discutaient. Seuls Quirell, Ombrage et Lokhart manquaient à l'appel, et Harry reconnut même celui qu'il avait vu dans l'esprit de Voldemort au manoir des Malefoy, qu'il comprit être le professeur d'étude des moldus.

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