Chapitre 18 : Vif d'or et amitié d'argent

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Harry était assis dans le bureau de la directrice, attendant une réponse de la part de la femme qui se tenait devant lui. Il était tendu, impatient d'entendre ce qu'elle allait dire, mais à la fois angoissé par rapport à ce que ça pouvez être. Mac Gonagall se pinçait les lèvres et paraissait vraiment embêtée par la question que lui avait posé l'élu.

- Vous comprenez bien, Monsieur Potter, que c'est une requête délicate ce que vous me faites là, et qu'elle rompt l'accord que nous avons passé tous ensemble au début de l'année ? Il était clair que vous ne participeriez pas à la coupe de Quidditch ni à la coupe des quatre maisons, étant donné que votre statut est ... spécial.

- Mais professeur, ce n'est pas pour participer à la coupe de Quidditch (tout le monde sait que nous l'aurions gagnée sinon) mais juste pour fonder une équipe et avoir accès au terrain d'entraînement.

- J'entends bien, mais à quoi bon s'entraîner pour ne pas jouer ? Je sais que vous avez une idée derrière la tête.

- Peut-être que l'on pourrait organiser des ... matchs amicaux ?

Au lieu de la réaction qu'Harry avait attendue – un discours sur le manque de temps des élèves pour pouvoir se consacrer à des choses si futiles – il vit son visage s'illuminer. Elle semblait avoir eu une révélation. Elle répondit, tout de suite plus intéressée :

- Mais comment comptez vous motiver les élèves des autres maisons à jouer quand même si ce n'est pour gagner ? Surtout que l'on ne pourra pas se permettre de faire de ces matchs amicaux des événements aussi importants que les matchs de la coupe.

- Le Quidditch est un sport qui n'a pas besoin d'une motivation supplémentaire pour avoir envie de gagner, croyez moi Professeur. Et puis sinon ça fait toujours des entraînements efficaces, de jouer dans des vraies conditions donc ...

- Entendu. Je vous laisse voir tout cela avec Mme Bibine ainsi que vos camarades d'année, de mon côté j'informerais Mme Bibine de la formation de votre équipe. Veuillez noter cependant que les matchs amicaux ne débuteront peut-être pas immédiatement, et qu'ils ne seront pas forcément très fréquents. Vous avez des questions ? Non ? Très bien, vous pouvez disposer Monsieur Potter.

Harry la remercia et sortit, très content de soi. Il allait donc pouvoir fonder une équipe de Quidditch, il allait pouvoir remonter sur son éclair de feu, il sentait déjà des picotements au bout de ses doigts par impatience de reprendre son balai. Il dévala une volée de marches pour arriver finalement aux serres, où Neville allait bientôt leur faire cours. Il arriva pile à l'heure et n'eut pas le temps de répondre au regard inquisiteur de Ron avant que Neville commence à parler des propriétés des orties mordeuses. Les plantes qu'ils étudiaient étaient noires, de la forme d'orties, mais avec à chaque feuille une petite bouche qui pouvait s'ouvrir et où se trouvaient des dents pointues et venimeuses, et tout le monde gardait avec elles une certaine distance. Neville, quant à lui, était passionné par le sujet, comme s'il n'avait jamais rêvé d'autre chose que d'avoir ses propres orties mordeuses dans son jardin. Il tenait une jeune pousse dans sa main et expliquait comment récupérer leur sève, excellente contre les maux de ventre, quand le professeur Chourave fit irruption dans la serre. Elle ne dit pourtant rien, restant à l'arrière écouter ce que son élève expliquait aux autres, et Harry la vit repartir, un léger sourire en coin, mais sans rien dire. Neville n'avait rien remarqué, et Harry vit, en regardant discrètement autour de lui, que, absorbés par le cours du Gryffondor, peu avaient réagi à l'arrivée de leur professeur. Les deux heures filèrent comme le vent, et Harry fut étonné de voir le soleil se coucher derrière le château alors qu'ils étaient par deux en train d'extraire une fiole de sève pour l'analyser. Ils rangèrent donc tous leurs affaires avant de remonter dans la salle commune, où ils allaient travailler. Ron rattrapa le brun qui était déjà reparti vers les grandes portes.

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