Un rayon de soleil filtrait à travers les lourds rideaux noirs et réchauffait les visages d'Harry. Ses yeux verts fixaient une araignée au plafond. Il poussa un long soupir. Cela faisait maintenant un bout de temps qu'il était réveillé, mais il attendait du bruit dans la salle commune pour se lever, il n'avait pas envie de se retrouver seul. Il referma ses yeux cinq minutes, profitant de la grasse matinée qu'il pouvait s'accorder le dimanche matin.
Les voix qui lui parvenaient depuis la salle commune éclataient comme des bombabouses sur le sol. Harry grogna et se tourna vers son rideau, essayant de comprendre ce qui était dit, et surtout qui était énervé à ce point. Il se rendit compte très vite qu'il n'entendait rien de ce qu'il se disait la tête enfoncée dans son oreiller blanc et trouva le courage de se lever. En arrivant dans la pièce circulaire il trouva Hermione et Drago en train de crier au milieu de la salle, et il vit les autres 8es années émerger de leur sommeil comme lui venait de le faire. Il s'avança vers ses amis pour essayer de comprendre la situation, ce qui n'était pas vraiment compliqué vu le volume sonore de la discussion.
- Mais t'es vraiment con ou comment ça se passe ? C'est pas drôle ! On peut pas rire de ça ! Des gens ont failli mourir ! Une fille est morte ! Qu'est-ce qu'il y a de marrant dedans, dis-moi ?
Drago ne répondait pas et baissait le regard, comme en soumission, mais Harry crut rêver. Drago, se soumettre, c'était vraiment impossible. Le blond leva la tête en remarquant Harry et plongea ses yeux acier dans les émeraudes, ne cillant pas une seule fois. Harry dut détourner le regard et revenir à sa meilleure amie, qui se tenait là, les bras croisés et visiblement à bout.
- Regarde ce qu'il a fait, Harry, et dis-lui qu'on ne rigole pas avec ça !
S'attendant à la fois à quelque chose de vraiment grave ou quelque chose de complètement stupide, il la suivit vers la cheminée où un nouveau tableau avait été accroché. Il mit du temps à comprendre ce qu'elle voulait lui montrer, puis il remarqua que le centaure dans le tableau tenait un parchemin de telle sorte qu'il pouvait le lire. Dessus était inscrit d'une écriture ronde et élégante :
Le tableau aux Messages est ouvert,
Ennemi des 8es années, prends garde
Harry sourit contre son gré à la référence à la chambre des secrets, et transforma rapidement son sourire en grimace sous le regard fulminant d'Hermione, qui n'avait pas desserré la mâchoire. Il se tourna vers le serpentard qui attendait une réaction de sa part, et lui adressa un regard désolé. Il ne savait pas pourquoi Hermione avait réagi aussi violemment, mais il n'y avait pas de raison qu'il s'en prenne autant dans la tête. Drago comprit tout de suite le message, au grand soulagement de tous les autres 8es années qui attendaient la résolution de l'histoire.
- Si ça blesse quelqu'un je peux changer ... C'était ... Juste mon projet mais on peut changer tout de suite ce qu'il y a d'écrit, regardez...
Il leva sa baguette et fit une petite spirale en direction du tableau, en murmurant une phrase qu'Harry n'entendit pas de là où il se trouvait. Une légère traînée argentée sortit du bout de la baguette et alla se déposer sur le tableau, où le message s'effaça. Très vite, de nouvelles courbes se dessinèrent sur le parchemin et Harry reconnut les mots
Pour changer le message il suffit d'utiliser sa baguette en prononçant clairement le message à inscrire.
Hermione remercia plutôt sèchement Drago et dévala aussitôt les escaliers. Harry rencontra le regard du blond qui semblait presque embarrassé et lui adressa un sourire encourageant avant de descendre à son tour prendre un petit-déjeuner consistant, puisqu'ils avaient entraînement de Quidditch tout le reste de la matinée. Malgré l'incident du tableau l'ambiance était plutôt détendue et même Hermione rigola à l'anecdote de Drago sur un cours de divination où il avait réussi à prédire qu'il était mort depuis une dizaine d'années.
VOUS LISEZ
Haïr pour mieux aimer
FanfictionHarry, Ron et Hermione reviennent à Poudlard pour une 8e année. La guerre a laissé des cicatrices que rien ne semble pouvoir guérir et le trio d'or est plus proche que jamais, chacun puisant dans les autres la force pour avancer. Ils ne sont pas seu...