Chapitre 15 : Un feu ardent

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Le lendemain matin, je sentis les rayons chatoyants du soleil caresser mon visage et étrangement, je me réveillais dans mon lit. Je me souvenais pourtant m'être endormie sur l'épaule de Todoroki quelques heures auparavant. À cette pensée, mon cœur s'affola soudainement. Nous n'avions jamais été aussi proches physiquement et je me rappelais désormais qu'il m'avait vu complètement nue dans les douches communes et qu'en prime, j'avais passé un temps interminable contre lui seulement couverte d'une serviette.

Mais qu'est-ce que j'avais fais ?!

Je secouais vivement la tête dans tous les sens pour chasser cette gêne monstrueuse de mes pensées. Le réveil tranquille, c'était raté. Je me jetais sur mon téléphone par réflexe, le cœur battant, et un message laissé une heure avant attira mon attention.

"Dis donc, c'est sympa de vous retrouver Todoroki et toi endormis dans les bras l'un de l'autre !
Tu ne m'avais jamais parlé de ça ! En tout cas, comme tu ne te réveillais pas, j'ai embarqué ton "camarade" pour l'entraînement. - Nemuri"

Je me dépêchais d'appuyer sur le voyant d'appel, sans trop savoir ce que je pouvais bien lui dire. Mais elle ne répondit pas tout de suite. J'attendis bien quatre bonnes sonneries avant qu'elle ne décroche.

- Ok Nemuri, c'est pas ce que tu crois, m'empressais-je de dire.

Je l'entendis rire à gorge déployée et ça me brisa seulement les tympans. Je grimaçais.

- Tu es enfin réveillée ! Tu as pris ton temps dis-moi ! Dit-elle avec une voix pleine de sous-entendus.

Je ne pouvais pas laisser passer ça. Clairement pas. La situation était pire que ce que je pensais. En plus, la connaissant, cette histoire n'allait jamais rester entre les murs de cet internat. Elle allait le crier sur tous les toits et j'étais certaine qu'elle en avait déjà discuté avec Todoroki. Le pauvre devait être totalement mal à l'aise. Elle se faisait de fausses idées et je devais éclairer ce malentendu.

- Vous êtes où ? Criais-je presque.

- Dans le parc de musculation, pourquoi ? Attend, repose-toi, ne viens p-

Je lui raccrochais littéralement au nez et sautais en dehors de mon lit. Je troquais le pyjama de mon camarade pour un short, une brassière et un t-shirt blanc avant de me ruer en dehors du bâtiment.

J'attachais mes cheveux tout en courant et accélérais l'allure une fois sortie de l'enceinte de Yuei. Je courrais à en perdre haleine à travers toute la ville comme si j'avais le feu aux fesses. Et peut-être bien que je l'avais, je ne savais pas trop. Mais mon esprit n'était occupé que par une seule chose : clarifier la situation. Autrement, cette affaire allait devenir disproportionnée. Nemuri n'était pas connue comme l'héroïne "interdite au moins de dix-huit ans" pour rien et je savais qu'elle adorait ce genre de ragots plus que personne d'autre.

Dans ma course, les images de la veille se mirent à tournoyer dans ma tête. Même si j'essayais de les chasser, elles revenaient à la charge comme des dizaines de piques face auxquelles j'étais totalement impuissante. 

Il avait vue ma marque. Et quand bien même il l'avait découverte, pas une seule fois je n'avais aperçu de dégoût sur son visage. Dans la salle de bain... contre son torse... ses cheveux trempés collés contre ses tempes... nue et fébrile...

Je claquais violemment mes mains contre mes joues, le visage enflammé de honte et je lâchais un cri de gêne si fort que j'en oubliais les passants qui me dévisageait comme une aliéné. Et pas de mauvaise blague pour Mina, j'étais vraiment embarrassée. 

J'aurais tout fait pour briser mon crâne et celui de Todoroki pour nous faire oublier cette soirée. 

Depuis quand étais-je aussi à l'aise pour parler de mes camarades ? Je soupirais.

CRIMSON 「MHA - Todoroki Shoto x OC」Où les histoires vivent. Découvrez maintenant