Je me réveillais plusieurs heures plus tard, la tête brûlante de douleur.
On avait visiblement prit la peine de me raccompagner jusqu'à ma chambre où je trouvais un Yoichi dormant à poings fermés. La lune était haute dans le ciel et ses rayons d'argent transperçaient les fenêtres de l'hôpital d'un éclat froid.
Shoto avait usé d'un somnifère pour m'endormir et personne ne l'avait empêché.
C'était impardonnable.
Je massais doucement mes tempes avant de me lever avec précaution. Ce n'était pas le moment d'y penser. Je devais me concentrer pour ne pas faire un malaise en bougeant rapidement. Mes doigts s'agrippèrent au linge de lit lorsque mon pied toucha le sol pour la première fois depuis deux semaines.
Le plus difficile était de tenir debout.
C'était comme si toutes mes forces m'avaient quitté.
Je sortis de la chambre en me soutenant à chaque surface sur mon chemin. La seule chose qui comptait pour moi à présent était de trouver le guichet d'accueil. Si je m'y rendais, quelqu'un m'indiquerait forcément où trouver ma mère.
J'atteignis la porte tant bien que mal avant de m'engouffrer dans le couloir. Pas un chat à l'horizon. Les patients dormaient sans doute paisiblement et je supposais que les médecins de garde était dans une office un peu plus loin, là où quelques brins de lumières s'échappaient.
Personne ne passa dans les couloirs pour m'arrêter et je pus trouver l'accueil.- Bonsoir, croassais-je.
L'infirmier m'observa aussitôt sous ses lunettes d'un regard désapprobateur. Il sembla aussitôt me reconnaître.
- Je peux faire quelque chose pour vous, Mademoiselle Kayama ? Vous êtes censée restée alitée encore un bon moment si je ne m'abuse.
- Avez-vous une patiente répondant au nom de Nemuri Kayama ? Balayais-je immédiatement.
Son expression vira de l'ennui à l'anxiété en une fraction de seconde. Il évita aussitôt mon regard et déglutit péniblement. Mon cœur dégringola dans ma poitrine à cette réaction qui en disait bien plus qu'on ne pouvait le voir.
Les signes ne trompaient pas. Quelque de grave était arrivé. Des gouttes de sueur s'étaient déjà formé sous sa frange bien coiffée. Devant son silence, je perdis patience et plaquais mes deux mains sur le comptoir. J'ignorais la douleur que cela provoqua à mes paumes brûlées. Il sursauta.- Où est ma mère ?!
Il se jeta presque sur le téléphone à sa gauche.
- Je pense que vous devriez voir un médecin pour contrôler votre processus de guérison, mademoiselle.
- Essayez de me renvoyer dans ma chambre et je maudirais vos enfants et générations à venir. À l'heure actuelle, j'en ai un peu rien à faire de mes blessures comme vous pouvez le voir. Répondez à ma question. Midnight est-elle hospitalisée ici ?
Il y eut un instant de flottement. L'infirmier hésitait. Il était probablement partagé entre me dire la vérité ou appeler du renfort pour me renvoyer fissa dans ma chambre. Cependant, entre Shoto qui m'avait consciemment assommée à coups de somnifères et le dilemme de cet homme, ma patience atteignit un point de rupture.
- Répondez à ma question maintenant, insistais-je.
- Nous avons effectivement une patiente de ce nom mais je ne peux rien vous dire, ni vous conduire à elle, car je n'en ai tout simplement pas l'autorisation.
- Alors appelez votre supérieur. Dites que la fille de Midnight est à l'accueil et attend de la voir.
Il soupira mais s'exécuta. Je pensais que si Toga avait pris mon apparence elle aurait facilement pu obtenir ce qu'elle voulait de cet infirmier. L'homme composa alors un numéro qui répondit après la troisième sonnerie. La voix à l'autre bout du combiné était inaudible mais lorsque l'infirmier exposa son problème, on lui demanda mon identité. Peu de temps après, j'obtins enfin l'autorisation de voir ma mère.
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CRIMSON 「MHA - Todoroki Shoto x OC」
Fiksi PenggemarLibérée d'une organisation secrète et mystérieuse, Yumeko a quatorze ans lorsqu'elle est recueillie par une célèbre héroïne. Deux longues années plus tard, celle-ci la pousse à intégrer une école d'élite qui forme les super-héros pour que l'adolesce...