Après que Midoriya et moi ayons regagné l'internat pour le dîner, le vert me laissa afin d'aller étudier dans sa chambre. Malheureusement, je ne me sentais pas du tout motivée à me plonger dans les cahiers et les formules mathématiques pour le moment. Je n'avais pas de retard et mes devoirs étaient faits, mais il fallait se rendre à l'évidence que quand on était à Yuei, il fallait toujours faire du travail en plus. C'était «plus ultra» même pour les leçons. Seulement, ce n'allait pas être pour aujourd'hui. J'étais fatiguée et épuisée, bien que nous soyons le week-end et que j'étais sortie toute l'après-midi avec Midoriya.
De plus, il faisait déjà nuit, le soleil se couchant bien plus tôt en hiver qu'en été. Cela n'aidait pas à me motiver et une immense paresse me dissuadait de faire quoi que ce soit de productif.
J'entrais donc dans ma chambre et me laissais tomber sur mon lit, les yeux fixés sur la pile de manuels sur mon bureau qui n'attendaient qu'à être ouverts. J'attrapais mon oreiller pour le serrer contre ma poitrine et roulais mollement sur le côté.
Je n'avais pas encore fermé les volets, ce qui me permettait d'observer l'extérieur depuis mon lit. Le ciel était si noir qu'aucune étoile n'était visible. La lune était cachée par d'épais nuages, ses rayons atteignant très faiblement l'intérieur de ma chambre. Je soupirais, décidément bien démoralisée.
Toute la semaine, j'avais vu Momo et Todoroki passer du temps ensemble. Kyoka avait découvert mes penchants pour le bicolore et je m'étais moi-même vendue à Midoriya. Quelle poisse. Il s'était passé tellement de choses que tout cela m'ennuyait au plus haut point.
J'étais tout de même soulagée que ce ne soit pas Momo qui ait apprit mes sentiments envers Todoroki.
J'aurais été bien embarrassée et je me serais très certainement liquéfiée sur place. Je n'avais aucune envie d'esquinter ma relation avec Momo, étant la fille dont j'étais la plus proche dans la classe. Peu importait ce que je pouvais bien ressentir, je devais mettre cela de côté et avancer. Les sentiments amoureux ne devaient pas être un frein ou un obstacle à cette amitié.
Mais l'amour était une sensation douloureuse.
Je n'avais qu'une vague idée de ce qu'était l'amour. Pouvait-on même parler d'Amour ? Je connaissais celui de la famille, celui des amis et Nemuri m'avait parlé de l'amour sincère et passionnel. Elle avait décrit cela comme une chose fantastique qui n'arrivait que très rarement dans une vie. Elle m'avait tellement bassiné avec ça que je n'en avais qu'une confuse idée.
Mais quand bien même j'étais consciente de ce que c'était et que cela existait, c'était la première fois que je le ressentais. Je n'en avais pas eu l'occasion dans les sous-terrains et il ne m'était jamais venu à l'idée qu'un être-humain pouvait partagé ce type de relation. J'étais bien trop jeune. Mais maintenant que j'étais libre et que j'avais du temps pour moi, tout était en train de changer.
Je découvrais la vie d'une adolescente normale.
Et cette banalité me plaisait.
Je vivais de nouvelles expériences, de nouvelles découvertes et de nouveaux sentiments. L'amour. Les amoureux s'embrassaient, s'étreignaient, se disaient des mots doux et s'aimaient.
Mon cœur se serra dans ma poitrine. Je ne pouvais tout simplement pas imaginer de telles choses avec Todoroki. J'enfouis mon visage enflammé dans mon oreiller, embarrassée, comme si on pouvait entendre haut et fort mes pensées et désirs dévergondés. Non, vraiment. Il était impossible d'espérer créer un tel lien avec mon camarade.
Ah...
Ce n'était qu'une question de temps pour que Momo se déclare à Todoroki et que ces deux-là engagent ce type de relation. Ils allaient profiter et s'aimer.

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CRIMSON 「MHA - Todoroki Shoto x OC」
FanfictionLibérée d'une organisation secrète et mystérieuse, Yumeko a quatorze ans lorsqu'elle est recueillie par une célèbre héroïne. Deux longues années plus tard, celle-ci la pousse à intégrer une école d'élite qui forme les super-héros pour que l'adolesce...