Ma journée fut longue, demain Max et sa meute viennent nous rejoindre et nous voyons bien comme ça atteint Marius. Il a accepté, à contre cœur j'imagine, mais il l'a fait. Pourtant, je vois comme ça le ronge maintenant.
Dickon et Marie sont partis terminer la soirée au Welcome In Hell et Marius lui, reste ici. Il a monté le son de la radio et, assis sur le sol, contre le canapé, une bouteille de whisky à la main, il boit, écoute la musique puis boit encore.
J'ai bu aussi, suffisamment pour que ma tête me tourne. Je danse sur le rythme de la musique, je ne la connais même pas, un air de guitare électrique, de la batterie, un chanteur accro, ça passe, c'est agréable.
— Tu ne veux pas danser ? Demandé-je à Marius toujours avachi sur le sol.
— Laisse-moi me noyer dans l'alcool, grommelle-t-il.
— Depuis que je suis un loup, j'avais jamais été bourré mais comme il ne se montre plus... et bien, je le suis !
J'ai un hoquet puis je rigole Marius boit une gorgée et grimace quand il l'avale.
— T'as de la chance... j'ai beau essayer de me saouler, je n'y arrive jamais, bredouille-t-il.
Je me tourne vers lui, alors qu'il semble totalement déprimé. Je lui souris d'un air malicieux et je me déhanche tout en commençant à soulever mon haut. Il ne dit rien et me fixe, alors je suppose que j'ai le droit de continuer. Le petit aperçu de ce matin m'a plu, j'aimerais en voir et en sentir davantage. J'aimerais qu'il oublie ses tracas et qu'il se laisse aller. Je retire complètement mon t-shirt puis le jette sur le sol tout en continuant à me déhancher. Il me suit des yeux, sans un mot, sans bouger. Je détache mon pantalon, je le baisse doucement jusqu'à le retirer complètement.
— Qu'est-ce que tu fais ? Demande-t-il alors que je me retrouve en sous vêtements.
J'avance vers lui, lui arrache la bouteille des mains que je pose sur la table basse et je viens m'asseoir sur ses jambes pour le regarder de plus près. Même avec une cicatrice en travers la joue, il n'est pas laid, ça lui donne un charme, elle vient gentiment couper sa lèvre supérieure. Des lèvres que j'aimerais embrasser.
— Je te détends.
— Quelqu'un pourrait entrer à tout moment.
— C'est pas grave, j'aime bien prendre des risques.
Nous nous regardons un instant, sans un mot, bercés par la musique avant qu'il ne se redresse et m'embrasse fougueusement. J'aime ses baisers. Ils sont passionnels, brutaux, mais ses lèvres sont douces et sucrées. Ses mains brûlantes glissent sur mon dos et hérissent les poils.
Je me détache de lui et le regarde un instant avant de déboutonner sa chemise. Je prends mon temps. J'apprécie ce moment, quand elle est totalement ouverte, je n'attends pas une seule seconde avant de me coller contre lui pour sentir sa peau contre la mienne. Alors ses lèvres vont à la rencontre de mon cou, de mon épaule, parfois il mordille ma chair et cela me donne des frissons.
Il détache son pantalon qu'il baisse très légèrement alors je retire ce qu'il me reste et m'empresse de m'asseoir sur lui. Je veux le sentir, je veux partager quelque chose avec lui, je veux qu'il comprenne que je tiens à lui. Je veux qu'il tienne à moi aussi.
Je m'appuie sur ses épaules et chacun de mes mouvements de bassin m'arrache un soupir. Nous nous regardons, mais je ne tiens pas longtemps avant de l'embrasser à nouveau. Je suis aimantée à lui et quand bien même cela viendrait de sa morsure, ça m'est égal. Il se redresse et me serre contre lui alors je gémis, chaque baiser qu'il me donne, chaque empreinte qu'il laisse dans ma peau crée des frissons tout le long de mon échine.
Nos lèvres ne sont qu'a quelques centimètres, mon cœur bat si fort qu'il m'assourdis, je m'agrippe à sa nuque tout en continuant mes va et viens lents, contrôlés, il faut que ça dure. Lui aussi respire fort, ses doigts s'accrochent à ma peau, sa chaleur me donne terriblement chaud.
— Mords-moi, soufflé-je dans un soupir.
Il me regarde et semble surpris.
— Monroe, je...
— Mords-moi, répété-je.
Il me regarde un instant et moi je me pince les lèvres. Je ne sais pas pourquoi je lui demande ça. Je ne sais pas pourquoi j'ai envie qu'il me marque encore. Il me colle contre lui et mord mon épaule, et ce jusqu'au sang, jusqu'à ce que je pousse un cri. Au fond, j'ai mal, mais le plaisir a pris le dessus. J'avais envie de sentir ses dents, de sentir à quel point il peut être féroce, je voulais me sentir sienne. Et c'est le cas ce soir.
Je pose mes mains sur ses joues, je sens mon sang couler sur mon bras mais cela n'a aucune importance. Je le regarde droit dans les yeux tandis qu'il demeure silencieux.
— C'est toi que je choisis, soufflé-je avant de l'embrasser.
Il m'attrape, me soulève complètement et me couche sur le canapé. Il se retrouve alors au dessus de moi, me regarde un instant tandis que j'enroule mes jambes autour de sa taille puis c'est lui qui prend les devants. J'enfonce ma tête dans le coussin et me mordille les lèvres. Je m'agrippe à lui, chaque coup de rein qu'il donne me fait crier de plaisir.
Notre plaisir se mêle, nos gémissements aussi et quand il termine, me provocant des frissons absolument dans tout le corps, il pose ses lèvres contre mon cou et moi, le seul réflexe que j'ai, c'est de la serrer contre moi, de l'enlacer comme si je ne voulais plus jamais qu'il parte.
— Qu'est-ce que tu m'as fait... souffle-t-il.
Il se redresse alors je sonde son regard. Avant que je ne puisse lui répondre, il relève la tête et tend l'oreille.
— Qu'est-ce qu'il y a ?
Il plisse les paupières et se redresse vivement. Debout, il remonte son pantalon qu'il rattache. Sa chemise est encore ouverte mais il la ferme aussi alors je me relève moi aussi pour ramasser mes affaires.
— Marius ?
— Ils sont là.
— Qui ça ?
— Max et les autres, je les sens.
Il marque une pause et serre les mâchoires.
— Ils sentent si fort...
Je me rhabille à la hâte et j'ai bien raison car à peine cinq minutes plus tard, ils frappent à la porte. Marius reste immobile un instant. Je le regarde, ses poings sont serrés et il semble perdu dans ses pensées. Il se mord les lèvres, me jette un bref regard puis ouvre la porte. J'enfile rapidement le gilet que Marie a laissé traîner, je n'aimerais pas que Max puisse voir la morsure toute fraîche qui trône sur mon épaule.
Je crains de leur faire face et surtout, je crains la réaction de Marius face à trois personnes en particulier.
Max, son frère qui a tenté de le tuer.
Sam, qui était censé être mort sous ses ordres.
Et Jess... son premier amour qui l'a trahi.Ces retrouvailles ne seront pas de tout repos.
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Lien Lunaire
Werewolf[Histoire pour un public averti, contenance de langage grossier, scènes explicites et violence] (Les trois tomes se suivent sur ce livre.) Monroe est une femme terrée dans sa musique, le soir où elle décide de faire plaisir à un ami et de l'accompa...