9 - Une nuit dans un chalet 🌘

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J'ai dormi une bonne partie du trajet et quand je rouvre les yeux, Max se gare devant un tout petit chalet, en plein milieu des arbres et des fourrés, près d'un lac qui brille sous les lueurs de la lune presque pleine. Je me frotte les yeux tout en bâillant tandis qu'il quitte le véhicule sans un mot pour moi. Je pousse un profond soupir et descend, le regardant alors s'avancer vers le ponton qui donne sur le lac.

— Oh, je t'en prie... ne sois pas galant, t'as raison... c'est vrai que je connais cet endroit.

Je grommelle tout cela en récupérant mon sac à l'arrière de la voiture. J'avance timidement dans l'herbe humide qui imbibe le tissu de mes jolies converses. L'endroit est très calme et silencieux, la symphonie des grillons chatouille les oreilles, l'odeur ambrée de la forêt et du bois humide titille mes narines. J'ai déjà fait du camping une fois et ces odeurs, ces sons... c'est quelque chose de légèrement familier. Max me rejoint, il ouvre la porte de notre palace pour que nous puissions entrer. Lorsqu'il allume la lumière, il me dévoile là un décor plutôt vieillot et légèrement poussiéreux. Je pose mon sac sur le fauteuil en cuir usé devant moi et fait le tour de la propriété. C'est petit, nous avons une cuisine, un salon, une chambre et une salle de bains. Néanmoins, le séjour est agréable et confortable. Une grande bibliothèque surplombe le mur, une cheminée est placée face au salon et Dieu, il y a un piano-bar dans un coin de la pièce !

Je laisse courir mes doigts sur quelques touches, il est légèrement désaccordé mais rien de dramatique. J'enfonce mes mains dans les poches arrières de mon jean et me tourne vers Max.

— Où as-tu dégoté cette cabane ?

Il pose les clé sur le meuble près de la porte d'entrée et me jette un regard avant de se libérer de sa veste en cuir. Dévoilant alors les muscles de ses bras, ainsi que des multiples tatouages, cachés sous les manches longues de son t-shirt mais certains remontent jusque dans son cou. Un véritable bouquin de dessin... du moins, de ce que je peux voir. Les hommes tatoués, j'ai toujours trouvé ça plutôt sexy et mystérieux.

— Tu n'es pas obligée de savoir toute ma vie, me répond il.

Je hausse les sourcils et fais claquer ma langue contre mon palais.

— J'estime avoir le droit de savoir des choses. Si je suis là, c'est à cause de toi.

— Estime-toi heureuse que je ne te laisse pas seule. Tu serais peut-être déjà morte ou bien esclave.

— Dis plutôt que tu n'as pas le choix. Tu risques tellement à cause de moi... et tu ne dois probablement pas me faire suffisamment confiance pour ne plus me surveiller.

Il s'avance vers moi et sonde mon regard. Comme il est grand et imposant. De quoi faire frémir n'importe quelle femme.

— N'oublie pas que je peux voir à travers tes yeux.

Je pose mes mains sur mes hanches et le fixe. Comme pour le défier. Il passe à côté de moi, ouvre le frigo et en sort une bière qu'il décapsule avec une facilité déconcertante.

— Est-ce que le petit Samuel t'a pardonnée ?

Je fronce les sourcils tandis qu'il s'appuie contre l'encadrement de la porte tout en buvant une gorgée de sa bière.

— Pardon ?

Comment connait-il Samuel ?

— Je n'aime pas qu'on écorche mon prénom, je suppose que lui aussi. Mais de là à l'appeler Max... il y a de quoi entrer dans une rage folle, tu ne crois pas ?

Je sens mon cœur s'arrêter de battre un instant et mon sang ne faire qu'un tour. Il se fiche de moi.

— Que... comment... je t'interdis d'espionner ma vie privée !

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