10 | Les hommes

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Nadine en média

Voilà plusieurs minutes que Betty et moi consolons cette adolescente effondrée

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Voilà plusieurs minutes que Betty et moi consolons cette adolescente effondrée. Entre deux sanglots, elle a pu nous apporter des informations sur son identité. Son nom est Nadine et elle a seize ans ! Elle est seulement en seconde année de lycée, ce qui signifie qu'elle est beaucoup plus jeune que nous. Cette fille sort à peine du collège, putain ! Comment James a-t-il pu faire un truc aussi répugnant que de choisir une fille aussi jeune ?

— C'est dégueulasse ! m'indigné-je, abasourdie. Tu n'as que seize ans !

— Je ne suis pas une gamine, riposte Nadine d'une voix hoquetante. Arrêtez de faire comme si j'étais en sucre. 

J'échange un regard ahuri avec Betty. Soit cette fille est dingue, soit elle a un mental en acier car je crois que jamais je ne me serai remise d'une humiliation pareille. Le feutre noir dégouline misérablement sur son front et pourtant, elle lève fièrement le menton et reste indéniablement jolie. Ses yeux larmoyants sont vert étang, sa longue chevelure est noire de jais et elle dépasse Betty en taille. Elle ne fait vraiment pas son âge.

— Ça ne sert à rien de pleurer, déclare-t-elle en essuyant rageusement ses joues. Ce sale roux mérite de se faire enculer. 

— Tu as le droit de pleurer, la somme Betty. C'est tout à fait normal.

Nadine secoue négativement la tête et se redresse dignement en tamponnant ses yeux bouffis. 

— Je ne suis même pas triste ! fulmine-t-elle. J'ai juste envie de l'attraper et de le tabasser ! Putain, je pète les plombs !

Mon cœur se serre à la vue de la colère froide qui émane de la brune. 

— Viens, on va te débarbouiller aux toilettes. Qui a vu ça ?

— Tout le monde. James m'a bloqué contre le mur pendant que Carter me tenait les bras. Je vous jure, je ne me suis jamais sentie aussi impuissante qu'à ce moment là.

Sa voix se brise une nouvelle fois. Je me mords les lèvres et passe un bras réconfortant autour de ses épaules et nous l'accompagnons pour qu'elle se nettoie la figure. Une fois de nouveau dehors, elle dit : 

— Je me sens prisonnière. C'est comme si il m'avait marqué à vie avec son putain de feutre. J'aurais dû être plus prudente, merde, si vous saviez comme j'aimerais remonter le temps.

— Tu ne pouvais pas te douter qu'un sale psychopathe veuille de toi dans un jeu de virginité ! protesté-je.

— Je ne joue pas, de toute manière. Je ne coucherai pas avec cet horrible individu, déclare-t-elle avec hostilité. Au revoir, les filles. Merci d'avoir été si gentilles avec moi. 

Et sans demander son reste, elle s'éloigne. 

— Oh bon sang, commente Betty. Elle me fait tellement pitié. Le truc, c'est que je sais qu'elle céder, Kendall. C'est toujours comme ça. 

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