A DANGEROUS GAME

25 | Boum, boum

Look de Kendall, Sophia, Betty et Nadine en média

Boum, boum. Boum, boum.

C'est le son que mon cœur émet dans ma cage thoracique. Je ne parviens pas à comprendre pourquoi j'ai peur : Noah a certes promis de me pourrir si jamais j'enfreignais une de ses précieuses règles mais il reste un garçon de terminale. Rien de plus.

Il est ton égal, peu importe ce qu'il cherche à te bourrer dans le crâne.

— Salut.

J'ai tenté un air bravache mais je n'ai réussi qu'à balbutier. C'est dingue que je puisse être effrayée par ce con, c'est comme si il avait réussi à m'ensevelir complètement sous son contrôle.

Il est ton égal. Il ne te contrôle pas.

— Salut ? répète-t-il en plissant les yeux.

Je déglutis.

— Tu te fous de ma gueule ?

— Comment ça ? demandé-je en haussant les sourcils.

Il sait, c'est sûr. Et j'hésite à sauter de joie, l'écraser de ma supériorité ou alors me terrer dans un trou de souris. Ce qui me titille le plus, c'est la colère apparente sur son visage. Je n'ai jamais vu Noah en colère et c'est encore plus perturbant de que le voir attristé par le souvenir de sa mère.

Lui qui devait être si euphorique après avoir fait ses petites affaires avec cette sorcière d'Annabeth, le voilà maintenant

— Tu penses peut-être que j'ignore ce qui s'est passé hier soir ?

— Avec toutes les personnes qui ont immortalisé le moment, j'en doute.

Ses yeux s'écarquillent et sa bouche se déforme en un rictus agacé. C'est insolent, oui. Mais il est mon égal, peu importe le titre de Tentateur qu'il s'octroie. Il mérite que je le prenne pour un imbécile et le petit rire de Nadine n'arrange rien à sa fureur — ni à l'humiliation qu'il doit ressentir.

— Tu te crois maligne, peut-être ? m'agresse-t-il, le menton levé. Tu penses...

— Qu'est ce qui se passe ici ?

Betty interrompt innocemment notre altercation, ne se doutant pas que c'est la troisième guerre mondiale qui se joue sous ses yeux.

— Il se passe que ta petite copine Kendall est une sale petite idiote, l'informe le brun en l'assassinant du regard.

— Mais ferme-la, c'est toi l'abruti !

De quel droit se permet-il de m'insulter ? Ce mec est un connard sans foi ni loi et il pense pouvoir me salir de ses mots ?

— L'abruti ? Tu sais c'est qui, le véritable abruti ? C'est toi pour avoir mis ta réputation en danger, affirme-t-il en se rapprochant de moi.

— Tu ne peux pas en vouloir à Kendall, s'interpose une Nadine qui semble avoir repris du poil de la bête. Tes petites menaces ne changeront rien à la situation et de plus, Carter était consentant lui aussi. C'était un simple gage, rien de plus.

— Rien de plus ? Encore heureux que ce n'était rien de plus ! Et de quoi tu te mêles, la deuxième année ?

— Pas de tes affaires, en tout cas.

— C'est ça, retourne donc chialer, tu as les yeux plus rouges qu'une camée. Quant à toi, ajoute-t-il en dardant son regard laser sur moi. Ce n'est pas comme ça que tu vas t'en sortir, crois-moi.

Nos yeux s'affrontent. Le sien n'est que colère, mépris et... choc ? Sans doute ne s'attendait-il pas à ce que je puisse embrasser Carter et pourtant, je l'ai fait.