Quelle que soit la situation dans laquelle nous nous trouvons, nous avons toujours le choix.
Oui ou non ?
Continuer ou abandonner ?
Se relever ou rester à terre ?
Se battre ou se rendre ?
Mais parfois, nous sommes forcés de faire un choix plutô...
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→ELLIE HARRIS ←
Les jours suivant ma césarienne, je ne pouvais plus bouger. C'était comme si on m'avait arraché le tronc et coupé toutes les entrailles. Un peu la sensation des victimes de Jack l'Éventreur, j'imagine. A côté de ça, mon pansement me faisait mal et la cicatrice aussi. Impossible de me lever de mon lit et Maria n'a pas pensé une seule fois à m'aider pour aller sous la douche. Quand elle daignait être de bonne humeur, j'avais droit à une toilette au lit.
Un mois s'est écoulé sans que je n'aie pu voir mon fils. Je suis enfermée dans ma chambre, le poignet gauche menotté à la tête du lit. Tout ce j'ai réussi à faire, c'est écrire une lettre adressée à Rick. Soudain, la porte s'ouvre et Maria entre avec mon petit-déjeuner.
- Bonne nouvelle Ellie. Negan m'a demandé de te relâcher.
Elle me lance la clé qui ouvre les menottes et s'en va. Je n'attends pas une minute pour me détacher. Ma cicatrice me fait encore un peu mal mais ce qui me dégoûte le plus, c'est mon odeur. Je pue la mort. J'ai encore des traces de sang séché sur le ventre et les jambes, c'est dégueulasse. Bien que mon image m'importe peu dans ce monde, je fonce sous la douche pour me laver et ressortir propre comme un sou neuf.
J'enfile rapidement un jean et un teeshirt avant de sortir en trombe. Je suis de retour, plus forte que jamais avec un seul objectif en tête : récupérer mon fils. Je passe devant Simon qui attend comme un chien devant le bureau de Negan.
Il veut m'interdire d'entrer mais le regard que je lui lance l'en dissuade. Avec mes cheveux noirs que je n'ai plus coupés depuis des mois, je ressemble à la fille du film Ring.
- Dégage, ordonné-je sèchement à son égard.
C'est clair et au moins, je suis sûre qu'il comprend ce terme. Je tourne la poignée et pousse brusquement la porte qui claque contre le mur. Negan est assis sur son fauteuil en cuir et me regarde avec son putain de sourire de psychopathe.
- Nom d'une bite mais regardez qui voilà !
Je bouillonne intérieurement, une colère folle me consume. Je jette un regard circulaire dans la pièce. Mon fils n'est pas là.
- Enfin de retour à la maison mon sucre d'orge ? Je t'ai manqué ?
J'ai envie de le tuer mais je me contiens. Du moins, pour l'instant.
- Où est mon fils ?
Il fait la moue, déçu et je le fusille du regard.
- Tu as oublié les formules de politesse ? Bonjour à toi aussi Ellie.
J'éclate pour de bon, j'ai la haine au sens littéral du mot. Il vient de me rétorquer la phrase fatale. Je fonce droit sur lui et saisis son menton entre mes doigts.
