Quelle que soit la situation dans laquelle nous nous trouvons, nous avons toujours le choix.
Oui ou non ?
Continuer ou abandonner ?
Se relever ou rester à terre ?
Se battre ou se rendre ?
Mais parfois, nous sommes forcés de faire un choix plutô...
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→ELLIE HARRIS ←
Le lendemain matin, je suis réveillée par la douceur des rayons de soleil.
Je m'étire puis me lève pour aller prendre une douche. En ressortant, j'enfile un short et un petit tee-shirt marin avant de passer dans la chambre de Judith pour la réveiller et l'amener à l'école. Cependant, elle ne s'y trouve pas. La panique me gagne. Je me rappelle de l'enlèvement d'Harry et d'horribles pensées me traversent l'esprit. Je descends quatre à quatre les escaliers et fouille la maison.
Dans le salon ? Personne. Dans la salle à manger ? Toujours personne. J'arrive dans la cuisine et là, je surprends Rick en train de couper de petits morceaux de fruits qu'il donne à Harry. Je souffle, soulagée et pose ma main sur ma poitrine.
- Salut toi, bien dormi ? demande Rick avec un petit sourire en coin.
Il est vêtu d'un t-shirt blanc et de son bas de pyjama gris. A voir sa tête, il a dû se lever tôt. Une mèche de cheveux retombe sur son front et des cernes soulignent ses yeux.
- Bonjour, réponds-je en me penchant pour embrasser le haut de la tête d'Harry. J'ai bien dormi et vous deux ?
- Très très bien ! Hein oui papa ?
Rick rit doucement en appuyant les dires de son fils. Tout à coup, je ne sais pas ce qui me prend mais je remets la mèche errante de Rick en place. Il me regarde, je le regarde alors que ma main est toujours dans ses cheveux. La température monte d'un cran. Je suis en plein désert du Sahara ! « Bouge ta main ! » me crie ma conscience mais au lieu de l'enlever, je me retrouve à enrouler les cheveux de Rick autour de mes doigts. Ma conscience se tire une balle dans la tête.
Oh my God mais qu'est-ce qui me prend ?
L'ancien shérif semble tout aussi émoustillé par mon geste. Sa respiration se fait un peu plus rapide et j'ai même l'impression qu'il attend que je franchisse un nouveau cap. Je me mords la lèvre en le regardant fiévreusement quand...
- Papa !
La voix de Carl nous fait sursauter et notre unique contact se brise. Saleté de gosse !
- Oui Carl ? répond Rick, presque irrité.
- Judith et moi, on s'en va, annonce-t-il en passant sa tête dans la cuisine, un sac à bandoulière sur l'épaule.
- Et votre déjeuner ? je demande.
- Papa l'a emballé pour nous.
- Et vos devoirs ?
- C'est fait et vérifié. Papa s'est déjà occupé de tout, reprend Judith. Et il a dit que j'étais très très intelligente.
Waouh. Je me tourne vers Rick ne pouvant cacher ma surprise. Malgré ses efforts pour ne pas le montrer, je vois bien qu'il se sent aussi fier qu'un coq.
