Quelle que soit la situation dans laquelle nous nous trouvons, nous avons toujours le choix.
Oui ou non ?
Continuer ou abandonner ?
Se relever ou rester à terre ?
Se battre ou se rendre ?
Mais parfois, nous sommes forcés de faire un choix plutô...
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→HARRY GRIMES ←
Lorsque j'ouvre les yeux, je suis allongé sur le tapis dans un grand salon. Du sol au plafond en passant par les murs et le mobilier, il y a du bois partout. J'en déduis alors que je suis dans un chalet de montagne. Je tâte mon corps pour vérifier que je suis en un seul morceau. Mon Dieu... Comment ai-je fait pour survivre à cette chute ? Je jette un coup d'œil à ma morsure qui ne semble pas avoir évolué. Tout à coup, l'orage tonne et j'entends de grosses gouttes s'abattre sur les vitres. Les éléments se déchaînent sur le chalet et le vent est si violent que, l'espace d'un instant, je me demande si cette vieille bicoque va passer la nuit. J'entends un grand bruit dans une des pièces à ma gauche et sursaute. Ça, ce n'était pas l'orage.
- ILS NOUS ONT RETROUVÉ PUTAIN ! crie une voix que je reconnais comment étant celle d'un de mes kidnappeurs.
- Ils sont là pour le gamin, Fred va cacher son corps ! Il ne faut pas qu'ils le voient mort. On doit essayer de négocier avant !
Son corps ? Ils me pensent mort ? Mon père est là ? Je sens mon cœur battre à vive allure. Sans attendre, je me relève et grimpe silencieusement les marches des escaliers qui mènent à l'étage.
- Mais il est où ce mioche ?! Il était là bordel de merde ! Ne me dites pas qu'il...
Il ne finit pas sa phrase et jure.
- Fait chier putain !
J'arrive à l'étage et colle mon oreille derrière une porte en bois. Comme aucun son ne me parvient, je tourne la poignée et entre pour aller me cacher sous un lit. Je suis encore un peu sonné et je me sens fatigué. Tout ce que j'espère, c'est que papa va venir me sauver. Je ferme alors les yeux tentant de recouvrer mon calme en respirant profondément. J'entends de nouveaux bruits de pas. Le parquet massif grince et caché sous le lit, je guette l'arrivée de Fred. Je vois le bouton de porte de la chambre tourner doucement alors je retiens ma respiration et me cache sous le lit du mieux possible. J'ai peur. Je pose mes mains sur ma bouche pour étouffer tous les sons qui pourraient y sortir. Je ferme les yeux et tente de penser à autre chose lorsqu'une main m'agrippe la cheville et me tire en arrière. Je crie et roule sur le côté. Fred est au dessus de moi et armé de son fameux couteau, il n'attend qu'une chose : me tuer.
- Une dernière volonté avant de crever gamin ?!
Je prends une profonde inspiration et crie à plein poumon :
- PAAAAPAAAA !!!
Il écarquille les yeux et met une main sur ma bouche.
