Realta

Chapitre 16: Le voyage

La voiture roulait à toute vitesse en direction de la maison. Le soleil commençait à décliner dans le ciel d'été. Le son avait été monté et les notes enveloppaient les deux occupants de la voiture. Ophélia avait le nez tourné vers le soleil et elle profitait allègrement de la fraiche température. Elle avait plus qu'envie de piquer une tête, mais ce n'était pas le bon moment pour cela. Ils avaient passé une excellente journée: après les restaurant, ils avaient ramené Pepper puis ils avaient été profiter d'une séance cinéma en parlant durant tout le film pour critiquer les effets spéciaux et le scénario.

Son père se gara devant la maison où, surprise, une femme les attendait sévèrement dans un tailleur impeccable, ses perles autour du coup. La main d'Ophélia se referma sur sa médaille lorsqu'elle se rendit compte qu'elle avait complètement oublié que sa grand-mère devait venir.

-Vous voilà, espèce de débauché! s'exclama la vieille femme à l'attention de Tony Stark lorsqu'elle les vit se garer.

-Vieille chouette... 

-Bonjour mamie.

-Bonjour mon petit oiseau, roucoula la vieille femme en voyant sa petite-fille.

Tony sortit de la voiture et alla ouvrir la porte. Raide comme un piquet, Morgane Valentine attrapa sa valise d'une main et entra dans la magnifique demeure. Elle n'y avait plus remis les pieds depuis plus de quinze ans, le jour où elle avait sonné pour récupérer sa petite-fille abandonnée aux mains de l'homme le plus irresponsable des États-Unis.

-Votre déco a changé, fit-elle remarquer en déposant la valise dans le salon.

-Une touche de féminité fait du bien à tout le monde! indiqua Ophélia en entrant. Tu as fait bon voyage?

-Le vol était épouvantable! Il y avait une bonne femme qui ne cessait de se plaindre, un vrai cauchemar.

La jeune fille écouta sa grand-mère jacasser en allant dresser la table pour le diner. Pepper viendrait les rejoindre pour diner et dormirait là.

-Et toi, ma chérie, tu vas bien? s'inquiéta la vieille femme en s'approchant de l'adolescente. Tu as le teint un peu pâlichon. La faute à ton père, j'en suis sûre. Tu dois t'enfermer dans son atelier toute la journée et ne ressortir que parce que tu es obligé.

-Elle va très bien, vieille chouette! s'exclama Tony en piquant une tomate cerise dans le saladier que préparait sa fille.

-Nous devons parler de New-York.

-Tu veux dire le moment où j'ai été magistrale et où j'ai sauvé tout plein de monde grâce à un pouvoir de guérison totalement imprévu qui débarque juste après que tu me donnes une médaille?

-Je suis rentrée, lança la voix de Pepper. Vous êtes là?

-Dans la cuisine!

La petite routine qui s'installait entre Pepper et Tony ravissait la fille de ce dernier. Elle avait presque l'impression de vivre dans une famille normale (le presque comprenant la maison, les armures et J.A.R.V.I.S.).

Pepper apparut. Elle reconnut la vieille femme seulement parce qu'Ophélia lui avait glissé un mot sur son arrivée au déjeuner. La femme s'approcha de la grand-mère.

-Bonjour madame, enchanté de vous rencontrer. Je suis...

-Je sais très bien qui vous êtes! s'exclama la vieille femme. Lia me dit le plus grand bien de vous. Vous devriez déguerpir loin de l'énergumène qui lui sert de père avant que ça ne soit trop tard.

-C'est déjà trop tard, annonça Tony en allant accueillir d'un baiser la femme qu'il aimait.

-Prenez une chambre! cria Ophélia en leur lançant une petite cuillère.