Chapitre 11 - Ambre

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》》》Goodbye Agony - Black Veil Brides《《《

Living a life of miseryAlways there, just underneathHaunting me, quietly aloneIt's killing me, killing meDead and gone, what's done is doneYou were all I had becomeI'm letting go of what I once believedSo goodbye agony

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Living a life of misery
Always there, just underneath
Haunting me, quietly alone
It's killing me, killing me
Dead and gone, what's done is done
You were all I had become
I'm letting go of what I once believed
So goodbye agony

*

C'est au-delà de mes forces. 

Croiser Alexandre. Revivre cette scène. Replonger aussi brutalement dans le passé. Je ne peux pas. 

Voilà pourquoi j'ai coupé les ponts avec lui, ainsi que Roxanne, Gabin et Eliott. Je savais que si je restais avec eux, j'allais revivre des moments qui m'auraient rappelé des souvenirs tristement heureux. 

J'ai fait un effort avec Thomas. Je pensais que le fréquenter ne me ferait pas de mal puisque c'est un inconnu, je n'ai donc aucun lien ou souvenir avec lui. Malheureusement, il a fallu qu'il devienne ami avec lui. Cela veut donc dire qu'être avec lui, même simplement pour le devoir, augmente le risque que je croise la bande et ça, il en est hors de question. Hier a déjà été assez éprouvant, je ne veux pas vivre dans la constante peur de les voir dès que je suis avec Thomas. Je ne peux pas

Mes peurs d'il y a quelques jours se sont révélées fondées : en acceptant de faire équipe avec lui, j'avais peur d'agrandir le vide en moi, de rouvrir les plaies encore fraîches. Et j'avais raison. J'ai joué avec le feu et je n'en ai récolté que des brûlures et des cendres. C'était prévisible ; on n'échappe pas à son passé juste parce qu'on le veut. Il faut faire des sacrifices et pour moi, ça a été ma sociabilité. J'ai voulu jouer avec le destin, avec ma malédiction, et j'ai été punie : je me suis écorchée le cœur jusqu'à en saigner. 

Alors, j'ai décidé d'arrêter. De stopper cette mascarade avant que je ne m'y perde pour de bon.  

J'ai attendu que le bouclé se pointe à la fac et je lui ai rendu le carnet tout en y ayant laissé un mot avant de m'enfuir le plus rapidement possible, le laissant désarçonné. Je me suis dépêchée de rejoindre mon cours et j'ai été soulagée de voir qu'il ne débarquait pas dans l'amphithéâtre à ma suite. Il avait sûrement un cours différent, ce qui m'a permis de souffler. 

Cependant, un quart d'heure après le début du cours, le stress en moi s'est accentué. Je savais qu'il allait chercher à me parler pour comprendre mes raisons ou à me convaincre de changer d'avis. J'allais devoir l'éviter toute la journée, encore plus que d'habitude, et cette idée me remplissait de nervosité. J'avais l'impression d'être soudain devenue une proie, pourchassée. 

Je n'ai pas tenu longtemps. Lorsque j'ai senti que j'étais à deux doigts de craquer, j'ai pris mon sac et j'ai quitté le cours, sous les yeux curieux des autres étudiants qui m'ont sûrement pris pour une folle. Je me suis empressée de sortir de cet endroit et je suis retournée chez moi, sans un regard en arrière. Je savais que je ne pourrais pas m'y cacher éternellement mais aujourd'hui, je n'avais pas la force de fuir. Ou en tout cas, pas plus que d'habitude.

Au-delà des motsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant