En une fraction de seconde, elle avait tout perdu. Sa voix. Sa raison de vivre.
Alors qu'Ambre était promise à un extraordinaire avenir, il a fallu d'un seul mauvais choix pour que son rêve, sa famille et même sa vie soient détruits. La jeune adole...
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Ooh, and I can feel you Even though I haven't touched you Ooh, and you can trust me After all the lies I told you
You teach me patience Like the best of our worlds collide
Make me look even better When we shine, we shine together Yeah, that's what love is Now, that's what love is Wouldn't want nobody else by my side
*
Planté devant les portes de l'hôpital, je ferme les yeux et inspire un grand coup. L'air pur et frais de ce début de soirée me revigore et ravive l'énergie en moi.
Après deux semaines enfermé dans ce bâtiment, à suivre les ordres à la lettre, à me ménager, à suivre un régime stricte, à avoir peur à chaque seconde de faire un rejet de la greffe... je suis enfin libre. Enfin, « libre » est un bien grand mot car mon traitement et mes obligations ne sont pas terminés. Néanmoins, mon séjour hospitalier est fini et je peux enfin retrouver ma vie d'avant, pile la veille de la rentrée universitaire. Je suis un peu dégoûté d'avoir passé mes vacances dans un hôpital, surtout que j'ai dû fêter Noël et le nouvel an là-dedans, mais heureusement, j'aime les études que je fais donc ce n'est pas trop du boulot pour moi.
Soudain, un klaxon retentit et je sursaute, tiré de mes pensées. En ouvrant les yeux, je découvre une Clio bleu électrique garée devant le parking de l'hôpital. A travers la vitre baissée, Eliott me fait un signe de la main, un grand sourire aux lèvres. Je m'empresse alors de le rejoindre ; il est pile à l'heure.
Je contourne sa voiture pour m'installer sur le siège passager à l'avant. Dès que ma portière claque, le blondinet me lance :
— Alors, ça fait quoi d'être libre ?
— J'ai l'impression d'être sorti de prison quand tu me dis ça, je ris. Mais honnêtement... ça fait tellement du bien ! J'en pouvais plus de voir les mêmes couloirs tous les jours.
— Tu m'étonnes. J'aurais pas tenu deux jours moi.
Eliott jette un coup d'œil à l'heure inscrite sur le tableau de bord devant lui et lance le contact.
— Bon, si on veut pas être en retard, faut qu'on y aille. T'es prêt à la revoir ?
Un petit sourire se dessine sur mes lèvres alors que je tourne le regard vers la vitre.
— Tu peux pas savoir à quel point...
Je sens mon ami sourire sans même le voir et sans un mot de plus, il enclenche la première et démarre. Bientôt, nous quittons Strasbourg, direction Colmar, alors qu'à l'horizon, le soleil joue à cache-cache avec les cimes des arbres. Quelques étoiles commencent déjà à pointer le bout de leur nez dans le ciel qui s'assombrit. La météo semble avoir accepté de faire un sursis pour cette soirée spéciale.
