En une fraction de seconde, elle avait tout perdu. Sa voix. Sa raison de vivre.
Alors qu'Ambre était promise à un extraordinaire avenir, il a fallu d'un seul mauvais choix pour que son rêve, sa famille et même sa vie soient détruits. La jeune adole...
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My heart's an artifice, a decoy soul Who knew the emptiness could be so cold? I've lost the parts of me that make me whole I am the darkness I'm a monster
You're the pulse in my veins You're the war that I wage Can you change me? You're the love that I hate You're the drug that I take Will you cage me?
*
Nous sommes le dernier duo à nous avancer vers la sortie de l'amphithéâtre après le passage de tous les autres groupes au bureau du prof. Dès que nous passons devant M. Heitz, Thomas lui tend notre mémoire, imprimé et clipsé. Il le saisit en nous dévisageant à tour de rôle avant qu'un petit sourire vienne illuminer son visage.
— Vous avez réussir à produire quelque chose ensemble finalement ! J'ai hâte de lire ça. La coopération n'a pas été trop dur ?
Le bouclé et moi nous échangeons un discret regard complice avant de secouer la tête à l'unisson.
— Aucun problème, fait Thomas qui retient difficilement l'ironie dans sa voix.
Cela semble ravir M.Heitz, ne percevant pas notre hilarité camouflée.
— Super, cela me rassure grandement ! Allez, je vous libère, les jeunes. Bonnes vacances et joyeux Noël !
Thomas lui adresse les mêmes phrases en retour avec politesse et nous quittons la salle avec un sentiment libérateur : c'était le dernier cours de la journée.
Une fois dans le couloir, Thomas s'étire, satisfait.
— Voilà une bonne chose de faite ! Je suis sûr qu'on aura 20. Avec ça, notre année est dans la poche !
Je souris, partageant son enthousiasme. En effet, ce TD va rattraper toutes mes notes catastrophiques que j'ai accumulées durant trois mois et sauver mon année. Bien sûr, il faut que je continue de travailler jusqu'à la fin, ça ne compte que pour trente pourcent, mais c'est déjà ça de gagner.
Je me demande ce qu'il se serait passé à présent si Thomas et moi ne nous étions pas rapprochés autant. Je n'ai pas oublié le sorte de marché que nous avons passé un mois auparavant. Je me souviens que c'est comme ça que je me suis convaincue moi-même de faire un effort pour cette équipe. Ce qui me motivait, c'était qu'à la fin du mois, je pourrais reprendre ma vie comme avant, isolée. Au final, je n'en ai absolument plus envie. Thomas a pris une place dans ma vie tellement importante que je ne me vois pas vivre sans lui dans le décor. Surtout après...
Inconsciemment, mes doigts viennent frôler discrètement mes lèvres alors que Thomas rêvasse, tandis que mes joues s'échauffent. Le souvenir de notre baiser – ou plutôt, de nos baisers – me revient en mémoire. C'était incroyable... en une seconde, l'atmosphère a changé et je l'ai vu se rapprocher petit à petit de moi. Je n'ai pas eu peur, je n'ai pas réfléchi. Je l'ai laissé venir, le désir montant en flèche dans ma poitrine. Et quand il m'a enfin embrassée, ça a été une implosion de feux d'artifice en moi. Milles émotions ont déferlé en moi et je ne m'étais pas sentie aussi en vie depuis trois mois. Tous mes sens ont convergé vers ce baiser, plus rien d'autre ne comptait. Rien.
