29. Take me to the sky

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Draps Roses en sueur je-

Je pense pas que la chanson corresponde totalement à la saison de ce chapitre mais si ça avait été en été ça aurait été parfait. Je l'aime énormément perso, elle a refait mon été.

Bonne lecture, et tenez bon à travers ce confinement 💜

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- Les limaces étaient du génie, admit Héloïse alors qu'elles montaient les escaliers.

Rose avait le balais d'Harry. Elle avait supplié son frère pour qu'il le lui prête en cadeau de Noël. À vrai dire, supplier n'était pas le bon mot. Culpabiliser ? Manipuler ? Ça sonnait mieux. Plus véridique aussi. Rose n?etait pas vraiment du genre à supplier.

- Sa Magnificence est un génie.

- La Tombe n'en doute pas. Seulement, elle se demande ce que l'on va faire avec ce balais, direction les toits.

Rose s'arrêta dans les escaliers et se tourna vers elle avec un sourire espiègle, sa main posée sur la rambarde :

- Ça me semble plutôt évidemment.

Quelques -longues- marches plus tard, les filles arrivèrent en haut de la tourelle. Elles se faufilèrent à l'extérieur par une fenêtre étroite. La reliure du toit était assez large pour qu'elles avancent avec assurance et se déplacent dans n'importe quel sens. Rose avait une vue imprenable sur la Forêt interdire et l'horizon étoilé. Elle écarta les bras, le vent s'engouffrant dans son pull, et inspira l'air piquant. Elle sentait si puissante ici.

- C'est pas génial ?

Elle se sentait comme la reine du monde.

- Plutôt frigorifiant, fit Héloïse. On aurait dû prendre des manteaux,

Rose secoua la tête :

- Je préfère voler léger, déclara-t-elle en plantant le balais d'Harry dans le sol.

Héloïse souffla du nez en secouant la tête et les lèvres de Rose s'étirèrent en un grand sourire. Rose plaça le balais entre ses jambes et laissa Héloïse monter derrière elle. Lorsque Rose montait sur un balais, et Merlin savait qu'elle n'était pas montée sur un balais depuis bien trop longtemps, elle le faisait flotter d'abord et montait ensuite dessus. Elle trouvait ça plus amusant. Un peu plus dangereux. Mais il fallait la technique et elle doutait qu'Héloïse l'ait.

- C'est la première fois que je monte sur un balais, avoua-t-elle en encerclant la taille de Rose.

Elle posa son menton sur l'épaule de Rose.

- Tu es prête?, demanda Rose.

Elle pouvait sentir l'excitation et l'adrénaline monter en elle alors qu'elle observait la pente de la toiture sous ses pieds.

- Prête, fit Héloïse en comprenant ce qu'allait faire Rose.

- Pose tes jambes sur les étriers et accroche-toi alors, déclara Rose.

À ces mots, elle se mit à dévaler la toiture. Son cœur rata un battement alors que ses pieds quittaient les ardoises et il y eut un moment de flottement. Puis elles décolèrent et foncèrent, perçant l'air hivernal en un sifflement aigu. Les bras osseux d'Héloïse étreignirent si fort la taille de Rose qu'elle n'arrivait plus à respirer. Mais c'était pas grave. C'était merveilleux.

Il suffisait de baisser les yeux pour voir la cime enneigée des sapins. La Lune renvoyait son reflet argenté sur les aiguilles vertes et leur ouvrait la voie sur un nouveau monde. Un monde plongé dans le noir, et guidé par la lumière. Les nuages étaient sculptés dans le givre et donnaient cette apparence floutée aux zones du ciel occupées. Si Rose tournait la tête, elle avait en visuel l'étoile du matin, Vénus, plus brillante que jamais. Elles pouvaient sentir les petits flocons se poser à la racine de leurs cheveux et fondre lentement. À mesure qu'elles filaient, le vent giflait leurs joues rosies. Rose se prit même les cheveux d'Héloïse, et elle éclata de rire. C'était de petits cristaux qui s'envolaient dans la nuit. Sa voix fut aussitôt absorbée par la vitesse et la grandeur de leur liberté. Rose s'accrocha un peu plus au manche du nimbus 2000 de son frère et se pencha en avant pour accélérer. Elles se rapprochaient du Lac Noir.

- Je t'interdis de faire ça, fit Héloïse malgré ses yeux fermés.

- Trop tard, souffla Rose.

D'un coup, elle descendit en piquée, son estomac se retournant dans son corps. Rose redressa le balais pour qu'elles arrivent à quelques centimètres de l'eau. Puisqu'Héloïse avait ses pieds sur les étriers, ils touchaient à peine la surface du lac. Les jambes de Rose se retrouvèrent mouillées jusqu'à la moitié du mollet. Elle lâcha d'une main le balais, rendant leur trajectoire un peu instable, pour effleurer l'eau et prit celle d'Héloïse pour l'inciter à le faire aussi.

Elles étaient mains dans l'a mains, à effleurer la surface du Lac Noir.
Rose trouva se moment merveilleux. C'était incroyable.

- Je t'aime, Rose, murmura Héloïse.

- Moi aussi je t'aime, murmura Rose.

Son cœur rata de nouveau un battement mais elle ne s'était jamais sentie aussi vivante.
Pendant un instant, Rose ferma les yeux aussi, et profita du moment.

Si elle savait.
Si seulement elle savait.

Rose Potter et la Chambre des SecretsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant