Rose Potter et la Chambre des Secrets

31. L'écho d'un souvenir

Est-ce que j'aurais pas eu la flemme de poster hier ? Humm...

Allez bonne lecture 💜
(Et portez bien vos masques au-dessus du nez mdrr)

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Rose déboula dans les jardins de Poudlard le visage rouge et le souffle court. Elle venait de se taper le sprint de sa vie, les escaliers de la Tour de Gryffondor, et les escaliers magiques. Elle chercha des yeux les boucles de Théodore, et en profita pour reprendre son souffle. Là ! Près du banc sous l'arbre. Elle devait faire ça discrètement quand même et elle se voyait mal se ramener et emprunter Théodore pour une seconde. Mais il fallait absolument qu'elle lui parle de ses découvertes. Et qu'il lui dise s'il avait avancé dans ce livre qu'il avait ramené de chez lui. Rose se cacha derrière un petit muret et s'y assit. Elle se sentait vraiment fatiguée. Et elle avait la tête qui tournait. Elle essayait tant bien que mal d'oublier cet arrière-goût de sang qui se tapissait au fond de sa gorge. Ses yeux s'ouvrirent en grand alors qu*une idée la frappait : ça allait marcher.

Rose fit apparaître ses petits papillons et les guida du bout de sa baguette vers Théodore. Le rire de Blaise alors que les ailes d'un des papillons l'effleurait lui firent chaud au cœur. Enfin Théodore se leva en disant qu'il avait une envie pressante. Rose aurait aimé faire exploser ses papillons sur Malefoy mais ça aurait évoqué ses soupçons alors elle se contenta de les faire voler plus haut pour les désintégrer. Théodore passa devant elle sans un mot mais elle savait qu'il l'avait vu. Elle le suivit jusqu'à l'abri des regards dans le couloir et s'étonna de voir son monde tourner.

- Tu te sens bien ? Tu es pâle, fit remarquer Théodore.

Rose s'accrocha au mur pour regagner son équilibre. Elle releva fièrement le menton pour garder contenance, mais elle savait bien qu'elle paraissait miette et poussière. 

- Harry avait trouvé un carnet dans les toilettes de Mimi Geignarde. Elle a dit qu'on lui avait balancé.

Rose déglutit pour reprendre sa respiration. Théodore ne fit aucun commentaire mais elle vit son sourcil tressaillir.

- Alors il a pris le carnet. Il était enchanté. Il y a discuté avec un soi-disant Tom Jedusor qui l'a ramené 50 ans en arrière pour lui montrer qui avait ouvert la Chambre des Secrets.

Son gros débile de frère là, à parler avec un objet enchanté...

- Et qui c'était ?, s'enquit Théodore en faisant un pas en avant.

- Tom Jedusor dit que c'était Hagrid. Il l'a balancé à Dumbledore d'ailleurs. Harry a dit qu'il n'avait vu qu'une grosse chose velue s'échapper d'une malle quelconque. Selon lui, expliqua Rose en mimant la taille de la chose, c'était grand comme ça.

- Donc tu ne penses pas que ce soit la bête ?

- Ça l'était pas, trancha catégoriquement Rose, dont le monde se faisait un peu plus stable, un peu plus noir. Mais c'est pas fini. Quelqu'un a saccagé le dortoir d'Harry pour lui voler ce carnet. Et je crois que je sais qui c'est. Je crois que c'est à Ginny Wea...

- Rose ?, résonna la voix de Théodore alors qu'elle partait en arrière.

Un pic de douleur transperça son crâne et ce fut le noir totale.

Rose se réveilla sur une plage, nappé d'un sable blanc. Le grain était fin et râpeux sous sa peau, et l'irritait autant qu'il la caressait. La brise marine hurlait sur le littoral et emmêlait ses cheveux, détachés à la faveur du vent. Il y avait cette odeur d'iode et le cri des mouettes qui allait avec la mer immense s'étendait devant elle. Mais il faisait gris et les vagues étaient noires. Une mer bien pâle, bien sombre. Rose essaya de se lever. Mais elle était trop faible. C'était comme si elle était scotchée au sol. Qu'un poids la scotchait à la terre. Elle avait l'habitude. Elle s'arrêta au premier essaie et observa la vague qui se dressait, toujours plus haute, toujours plus grande, foncer vers elle. Son cœur battait. Il battait l'allure, il battait la catastrophe imminente. Et il cessa de battre, juste un instant, lorsque l'eau la frappa de plein fouet et s'infiltra dans ses narines. Elle coula sous ses pores, se noya dans sa bouche qu'elle gardait pourtant close. Son monde devint noir alors que les secondes s'écoulaient et qu'elle se sentait malmenée dans tous les sens, puis elle se retrouva éjectée sur la plage et roula dans le sable. Il s'accrocha à sa peau qui se mit à la piquer de plus en en plus fort. Rose voulut de nouveau se lever mais elle en était incapable. Toujours incapable, Elle resta au sol, à rouler dans tous les sens et se débattre contre ce sable qui grignotait sa peau, mais il n'y avait rien à faire. Rose ouvrit la bouche pour hurler et se fut comme si un poing s'enfonça dans son gosier.